La grande grotte féérrique, sur laquelle repose l'ancien ksar de Temassekht, vieux de près de 34 siècles, a abrité durant la journée du mercredi passé la 2ème rencontre de wilaya d'information sur le tourisme saharien. Temassekht est une petite localité de 150 âmes (à 60 km au sud d'Adrar), de la commune de Tamest, rattachée administrativement à la Daïra de Fénoughil. Cette partie de la région du Touat est très célèbre pour ses sites historiques et archéologiques dont les empreintes matérielles témoignent encore du passage de civilisations anciennes. Marquée par son superbe ksar perché sur une hauteur de plusieurs mètres, dominant ainsi toutes les oasis environnantes. A l'intérieur de l'antique forteresse, on peu encore voir un pont levis et un puit d'eau potable de secours, d'une profondeur de 75 mètres, utilisé en cas d'état de siège. Cette manifestation culturelle et scientifique, placée sous le thème « Le rôle de la culture populaire dans le développement du tourisme saharien », on la doit à l'association « Amel » pour la promotion du tourisme et la protection du patrimoine de Temassekht. C'est à l'intérieur de cette magnifique grotte que se sont déroulés les travaux de cette deuxième édition consacrée au tourisme et à la protection des sites historiques et archéologiques sensibles. Les participants, plus d'une centaine de personnes, des représentants des associations culturelles et scientifiques, des ksour, des présidents de quartiers, les P/APC de 8 communes voisines, des présidentes d'organisations féminines, d'arts traditionnels féminins (culinaire, artisanat, Médih, Tbal local), même des accoucheuses rurales qui jouent un rôle très important au niveau de ces communautés. Du côté exécutif, l'on notera la présence de M. Med Bourad, directeur du Tourisme de la wilaya. Les débats ont été orchestrés par M. Barka Bounaâma, président de l'association, et deux membres de son bureau. Ils se sont articulés sur les moyens et les méthodes de conservations des sites historiques et archéologiques ainsi que sur le comportement populaire pour préserver ces vestiges. Le colloque s'est terminé sur plusieurs recommandations dont on citera quelques unes, à savoir : L'intégration de la communication dans toutes sa diversité dans la sensibilisation des citoyens et la promotion du patrimoine local. Autre point : favoriser l'émergence d'associations qui se spécialiseront dans l'archéologie, l'histoire et les arts populaires. Enfin, est soulignée la nécessité de mettre au point des inventaires touchant le patrimoine mobilier et immobilier, matériel et immatériel et de consacrer des programmes de formation aux ONG locales, liées à la protection, la réhabilitation et à la mise au service du tourisme des sites émergés au niveau de la wilaya.