Rien ne va plus entre la Direction du logement et des équipements publics (Dlep) de la wilaya de Béjaïa et la section locale représentant l'organisation syndicale du patronat. C'est en tout cas ce qui ressort du communiqué, adressé hier, à notre bureau par la section de la Fédération nationale du Btph. Cette section a fait état de deux faits jugés «importants» ayant marqué la séance d'ouverture des plis, relative à la réalisation de la cité universitaire de Béjaïa, projet réparti en huit cahiers des charges. Bien que la séance soit publique, «les agents de sécurité de la Dlep ont empêché l'accès au représentant de la Fédération», précise le communiqué qui ajoute, que «la participation à cet avis d'appel d'offres se résume en deux offres pour les huit projets». Ces deux faits, soutient la section Btph révèlent bien «le malaise dont souffre le secteur du bâtiment à Béjaïa». Sur ce, les rédacteurs du communiqué citeront un nombre de conditions de réalisation des projets, à l'origine du ras-le-bol des entreprises locales, «des marchés fermes et non révisables» jusqu'à «l'attribution des marchés non appropriés» en passant par «la caution de soumission, lenteur dans le règlement des situations de travaux, formules de révision des prix non adaptées, mission de contrôle mal définie...», au total, ce sont 12 griefs qui s'ajoutent au «manque de considération à l'égard de l'entrepreneur». «Au moment où les entreprises s'attendaient à des félicitations des autorités locales, celles-ci sont restées indifférentes à leurs doléances», s'indignent les représentants du patronat à Béjaïa lorsqu'ils rappellent la réalisation record du projet de 6 nouvelles universités de Béjaïa. Revenant au dernier appel d'offres, à l'origine de la colère de la section, les rédacteurs notent que «le cahier des charges y afférent a été élaboré dans la hâte» et veulent pour preuve, «le dossier de soumission ne contient pas le plan d'architecture et de génie civil», cela aux côtés des «anomalies dans le fond comme le délai d'exécution et le mode de travail en deux fois huit heures imposées». Face à cette situation, les entrepreneurs syndiqués réitèrent leur «volonté de dialoguer avec les administrations concernées pour mettre de l'ordre dans le secteur du bâtiment». Dans le cas où celles-ci persistent à ignorer les doléances des entreprises, il n'est pas exclu que «la Fédération de Btph de Béjaïa appelle au boycott des appels d'offres de la wilaya de Béjaïa». En l'absence de son premier responsable, la Direction de la Dlep de Béjaïa n'a pas souhaité s'exprimer sur ce sujet, réservant sa réponse prochainement.