Les listes électorales du RND comptent au total avec les suppléants 541 candidats. Celles-ci ont été établies, à 80% au moins, en coordination avec la base militante du parti et en fonction des conditions imposées. Intervenant hier dans l'émission « En toute franchise » diffusée sur les ondes de la Chaîne III, Ahmed Ouyahia, secrétaire général du RND, a révélé que sur les 541 candidats aux élections législatives du 17 mai, 15 à 20 dossiers de postulants ont été rejetés par l'administration. La formation de l'ex-chef de gouvernement ne conteste pas le verdict de l'administration, mais a tout de même introduit des recours, notamment pour ce qui est du rejet des dossiers des candidats de Aïn Defla et de Khenchela. « Nous sommes convaincus que l'administration a appliqué la loi, mais nous avons jugé que dans ces deux wilayas il fallait agir de la sorte. A Aïn Defla, le recours introduit a été rejeté alors qu'à Khenchela, la justice n'a accepté qu'un seul recours sur les deux introduits », a précisé l'hôte de la Chaîne III. Celui-ci rappellera que le jeune parti qu'il dirige renferme plusieurs catégories sociales, notamment des universitaires, des syndicalistes, des moudjahidine et des patriotes. Parmi ces derniers, 27 ont présenté leur candidature et 5 sont têtes de liste. Les harkis, selon M. Ouyahia, ne peuvent figurer sur les listes RND puisque ce parti a arrêté dès sa naissance des conditions d'adhésion et des critères pour la candidature aux différentes élections, citant, entre autres, le passé du candidat durant la guerre de Libération nationale, qu'il ne soit pas impliqué dans une activité portant atteinte à la sécurité de l'Etat, pas condamné par la justice, et qu'il soit militant et ayant une expérience avérée. Abordant la question des candidats indépendants et des partis qui n'apparaissent que lors des rendez-vous électoraux, M. Ouyahia ne voit pas d'inconvénient à ce que des personnes indépendantes entrent dans la course aux législatives, mais il craint pour la démocratie du fait de l'anarchie engendrée par ces listes libres. Dans ce contexte, le SG du RND s'est dit favorable pour une révision de la loi électorale de manière à établir « des critères plus sérieux » de représentativité. Réagissant aux marches organisées sur le territoire national contre le terrorisme, le SG du RND a salué la solidarité du peuple avec les victimes, se félicitant de l'unanimité qui, a-t-il dit, « a finalement réussi à s'instaurer sur la scène politique dans la diversité des opinions face au terrorisme ». Il a également estimé que le terrorisme ne cherche pas à détruire l'Etat car, a-t-il argué, « il est conscient aujourd'hui qu'il est très loin de cet objectif ». Incontestablement, le RND soutient le programme du président de la République. En guise d'accompagnement, il a élaboré 140 propositions réparties en trois grands pôles, à savoir la consolidation de la cohésion nationale, la création de richesses et l'amélioration du revenu social. Ces proposions, a-t-il soutenu, vont dans le sens de trouver les moyens susceptibles d'imprimer un rythme plus important dans l'application de ce programme, annonçant en outre que le RND va soumettre aux électeurs 60 propositions dans le domaine de l'investissement et 9 autres pour combattre la corruption.Concernant les médias, M. Ouyahia estime que sa position n'a jamais changé. Pour ce qui est des radios, il plaide pour une autonomie totale des radios locales et celle de production des trois chaînes de la télévision publique dans le but d'instaurer « un climat de concurrence entre elles ». Il a rappelé, en outre, la proposition de sa formation politique pour l'ouverture « graduelle » du champ audiovisuel par la création, au départ, de chaînes de télévision à capitaux mixtes pour le privé et le public répondant, toutefois, à un cahier des charges et en respectant la politique nationale de l'Algérie, estimant, par ailleurs, que l'Etat doit aider financièrement et dans la transparence les journaux, publics et privés, pour mettre un terme à leurs problèmes avec les imprimeries.