Il fait désormais figure d'ancien dans cette équipe de la JS Kabylie. Avec Brahim Zafour, il est le plus ancien produit du club. Il a été surtout l'auteur du but qui a propulsé son équipe aux poules de la Champion's League africaine pour la seconde année consécutive. Au lendemain de cette qualification, nous l'avons rencontré dans son quartier des Bâtiments bleus dont il est la fierté. Après une nuit réparatrice et à froid, comment Hamlaoui analyse-t-il la rencontre de vendredi face au Coton Sport ? Mon Dieu, comme cela fut difficile. L'essentiel pour nous était la victoire et surtout la qualification. Quant à la manière, on n'avait pas tellement songé à cette dernière. Votre équipe a eu du mal à rentrer dans la partie. Comment expliquez-vous cet état de fait ? Vous savez, lorsque vous jouez une telle qualification sur 90 mn, il est certain que vous avez une grosse pression sur vos épaules. Vous avez du mal à gérer votre mental, du fait que jouer chez soi devant son public n'est pas aisé en pareille circonstance. C'est pour cela que nous avons quelque peu peiné à rentrer dans le match. L'équipe avait du mal à aligner deux passes successives... Comme je vous l'ai dit, il y avait une forte pression sur nos épaules et puis nous avions eu fort à faire avec cette équipe de Coton Sport qui était très bien organisée. Mais, Dieu merci, nous avons concrétisé l'essentiel, à savoir la qualification qui a fait que le printemps berbère n'a été que plus beau. Vous n'avez pas été aligné dès l'entame. Comment avez-vous accueilli ce choix de votre entraîneur qui a été par la suite payant ? Il est vrai qu'à l'annonce du onze rentrant, j'ai ressenti une forte frustration tant je voulais disputer cette rencontre. Il est normal de ressentir cela, mais en bon professionnel je ne devais que respecter le choix de l'entraîneur. Par la suite, il m'a fait rentrer et j'ai fait ce que je devais faire comme d'habitude. Vous avez surtout marqué le but libérateur... J'en ressens une grande joie et une grande fierté d'avoir participé de manière active à cette qualification. N'aviez-vous pas douté vers la fin de la rencontre ? Si ! Bien évidemment, lorsque vous vivez une telle intensité, le doute s'installe mais nous avons cru en nos chances jusqu'au bout et nous avons réussi notre pari d'aller aux poules. Nous y sommes consécutivement pour la seconde fois. Les poules, c'est autre chose que cette phase éliminatoire... Effectivement. Avec les poules, nous allons rencontrer les gros bras du continent. A nous de bien gérer cela, surtout que désormais nous sommes nantis d'une certaine expérience avec l'édition de l'an dernier. Nous allons nous préparer en conséquence pour cette compétition. Vous avez hérité du brassard de capitaine d'équipe dès votre entrée sur le terrain... Oui. Il est vrai que je figure parmi les plus anciens de l'équipe, j'en suis fier et surtout d'avoir porté le brassard de capitaine qui me donne désormais plus de responsabilités. Vous êtes en fin de contrat. Il est certain que par vos performances actuelles, vous n'avez pas laissé insensibles les recruteurs... Oui. J'ai des touches en Europe (France, Suisse, Belgique et Allemagne), mais aussi avec des clubs de première division. Pour l'heure, il me reste deux mois de contrat que je compte mener jusqu'au bout avec le sérieux qu'on me connaît. Une fois la fin de saison arrivée, je prendrai la décision utile. Mais aujourd'hui, ma priorité est la JSK. Un mot aux fans du club... Je leur dis merci de nous avoir soutenus comme ils l'ont fait depuis toujours.