4,5 millions de tonnes d'agrégats par an sont les besoins exprimés par la wilaya d'Oran pour mener à bien les projets structurants initiés dans le cadre du plan de soutien à la croissance économique entre 2006 et 2009. Les capacités de production actuelle ne dépassent pas 3 millions de tonnes par an, atteste M. Bouriah, directeur des Mines et de l'Industrie d'Oran, qui s'est exprimé hier lors de la 2ème journée sur l'investissement (Oran, ville méditerranéenne). La wilaya d'Oran dispose de 48 exploitations minières, dont 25 ont des autorisations d'exploitation pour produire de l'agrégat. Parmi ces carrières, 19 seulement sont actuellement en exploitation car 3 sont à l'arrêt et 3 autres en préparation. Avec le redémarrage de ces dernières et le renforcement de la production de celles existantes, on compte, selon le même responsable, atteindre une production de 4 millions de tonnes en décembre 2007 et combler le déficit durant l'année 2008. comité d'écoute Pour le reste des exploitations minières, le directeur cite l'argile (une production de 615 000 tonnes par an), le marbre (exploitation concédée à l'entreprise publique ENAMarbre), le gypse, le calcaire, le tuf (exploitation temporaire en fonction des besoins exprimés par les projets en cours), le schiste, le sel (une mine exploitée par la société publique ENASEL), le rhyolithe et, enfin, la serpentine. Pour ce dernier minerai, la direction déplore que l'exploitation, faute d'autorisation, ne soit pas à l'ordre du jour du fait que le site est situé à l'intérieur d'une zone d'extension touristique. Dans son intervention, le directeur des Mines et de l'Industrie a eu à présenter les projets industriels fructifiés dans la wilaya d'Oran, notamment dans le domaine de la pétrochimie, un secteur qui emploie 14 000 personnes. Au cours de cette dernière journée, d'autres intervenants ont également fait le point de la situation comme c'est le cas pour le secteur de la PME/PMI, un exposé pris en charge par le directeur de ce secteur. Représentant la bourse de sous-traitance, M. Bouali, qui a constaté une carence en matière d'information (institutions/PME), a proposé la création d'un « comité d'écoute des entreprises » car il pense qu'en améliorant cet aspect, Oran peut offrir jusqu'à 20 000 emplois par an.