Le rendez-vous électoral du 17 mai n'est plus qu'à cinq jours. Les formations politiques qui se sont engagées dans la course n'ont plus que deux jours devant elles pour rabattre les voiles du bateau campagne et attendre que le verdict populaire soit prononcé. Le premier round des législatives sera ouvert aujourd'hui avec le vote de la communauté algérienne émigrée. Près d'un million d'électeurs inscrits sur les listes électorales dans les capitales étrangères sont invités à exprimer leur choix pour la reconfiguration des 389 sièges de l'Assemblée populaire nationale en élisant huit députés dont quatre pour représenter la communauté en France, deux pour l'Europe et deux autres pour le reste du monde. 200 000 nouveaux électeurs sont venus garnir les listes électorales des différentes représentations algériennes, notamment en France, en Belgique et au Canada. Pour cette dernière ligne droite, les partis en lice n'ont pas manqué de sillonner les wilayas du pays pour prêcher « la participation massive aux élections ». En rangs dispersés pour un objectif commun, les candidats ont passé ce dernier week-end de campagne sur le terrain en mettant l'accent sur ce qui les différencie les uns des autres. C'est encore une fois l'invective qui l'a emporté sur la présentation de programme. Ouyahia du RND tire sur Belkhadem en l'accusant de faire dans la surenchère politique et réitérera son attachement à la lutte contre le terrorisme. Le SG du FLN a réaffirmé, de son côté, son attachement à l'option de la réconciliation nationale en soulignant que nul ne doit s'y opposer. L'autre membre de l'Alliance présidentielle, Boudjerra Soltani pour le MSP, lancera des piques à ses deux compagnons de l'alliance, RND et FLN, en estimant que nul n'a le droit « d'accaparer l'exclusivité dans l'utilisation des notions du pouvoir, de la révolution de Novembre 1954, de l'Islam, de la démocratie, du nationalisme, de l'histoire ou de s'exprimer au nom du peuple à des desseins purement électoralistes ». Louisa Hanoune du PT et Chawki Salhi pour le PST ont, pour leur part, continué à fustiger la tendance ultralibérale de la politique économique. L'appel aux urnes a, quant à lui, fait l'unanimité des discours, entonné par tous les candidats et dans tous les meetings.