A quatre minutes de la fin des prolongations, au moment où l'Olympique de Marseille, qui menait au score (2-1), s'acheminait droit vers une consécration, samedi soir, au stade de France, un coup de génie de l'international algérien, Karim Ziani a fait renverser le sort de la rencontre. Sur un centre millimétré du maître à jouer de l'EN algérienne victorieusement repris de la tête par Le Tallec, les Sochaliens parviennent à remettre les pendules à l'heure, avant de triompher dans la série des tirs au but (5-4). Une consécration historique et pour le FC Sochaux après 7 décennies de dèche et pour son stratège Karim Ziani. Ce dernier vient d'inscrire son premier titre dans son palmarès qui, souhaitons-le, en fera appel à d'autres. Au cœur d'une polémique déstabilisante, quelques jours seulement avant le match, concernant ses contacts avec l'adversaire du jour (OM), Ziani est apparu perturbé, d'où sa prestation moyenne. Il n'a pu traduire son immense talent sur la pelouse de ce bijou du stade de France. Mais il a été décisif. Tout en déposant, à la 116e minute, une offrande sur la tête de Le Tallec, Ziani a réussi aussi à marquer son tir au but. Son entraîneur, Alain Perrin, qui ne cesse d'encenser les qualités indéniables de l'Algérien, reconnaît qu'il « n'a pas fait un grand match » et rappelle une nouvelle fois qu'il demeure « un très bon joueur ». Perrin refuse de faire une relation entre la prestation moyenne de Ziani et la polémique née au lendemain de ses contacts avec le club phocéen. « Cela n'a rien à voir avec ce qui s'est passé ces derniers jours », soutient l'ancien coach troyen. Fier de ses origines algériennes et de sa patrie, comme en témoigne le brassard aux couleurs de l'emblème national porté sur le poignet tout au long du match, Ziani a déclaré tout bonnement « dédier ce trophée à toute l'Algérie ». « Ce sont des moments fabuleux et spéciaux à la fois. Je suis très content d'avoir réussi à remporter cette coupe que je dédie d'ailleurs à mon pays, l'Algérie », a-t-il lancé à l'adresse des journalistes à la fin de cette finale digne des scénarios hitchcockiens. Il vient donc de succéder aux anciens internationaux Moussa Saïb (1994 et 1996) et Abdelhafid Tasfaout (1996) qui avaient gagné la coupe de France sous les couleurs de l'AJ Auxerre du charismatique entraîneur Guy Roux.