La direction de l'emploi est mal, voire « très mal lotie » au vu de la situation bancale des lieux et de leur exiguïté. En plus du rush quotidien de dizaines de jeunes postulants pour les CPE, les employés de cette institution aux locaux très exigus, travaillent dans des conditions éprouvantes face à la cadence échevelée des multiples sollicitations en matière de préemploi. Les 260 postes de contrat préemploi (CPE) accordés à la wilaya en 2006, n'ont pas manqué de générer une grande pression parmi les postulants, eu égard à l'inconsistance du quota, mais les 1200 postes CPE dont a bénéficiés la wilaya cette année, destinés aux diplômés de l'enseignement supérieur, est qualifié de véritable bouffée d'oxygène. « Un quota quand même assez important qui permet de résorber un tant soit peu la lancinante question du préemploi, et entrevoir sereinement l'étude des dossiers et le dispatching des postes sur la base de critères rigoureux fondés entre autres, sur l'année d'obtention du diplôme, la spécialité requise et le lieu de résidence », estime Brahim Guesmia, directeur de l'emploi. Et de considérer « trop gonflé le chiffre de 12 000 chômeurs universitaires, du fait que le fichier y afférent n'a pas été actualisé depuis 1998. Par souci donc de décongestionner le flux énorme de la demande et instaurer une gestion équitable, rationnelle et transparente, nous avons procédé à la réactualisation de notre fichier ; opération qui s'est transcrite par environ la réinscription effective de 5700 postulants à ce jour, dont une soixantaine de médecins généralistes, 20 chirurgiens dentistes et une quarantaine d'ingénieurs d'Etat en informatique ». La stratégie globale adoptée par la direction de l'emploi visant à réaliser la tolérance de 0% de chômage au profit de ces trois dernières catégories de diplômés, et « imposer » 1 poste de biologiste et un autre de chimiste au niveau de chacun des 32 bureaux d'hygiène communale de la wilaya, est concrétisée à 90%, et sera parachevée vers le mois de juin prochain, selon le premier responsable de la DEW. Au titre de l'emploi social d'initiative local (ESIL), la wilaya a bénéficié de 1 400 postes, dont la répartition se fera au prorata de la densité de la population, et profitera prioritairement aux communes pauvres. D'autre part, et dans le cadre des opérations de TUP-HIMO (travaux d'utilité publique à haute intensité en main d'œuvre), un programme portant sur 48 opérations devant générer près d'un millier d'emplois à l'endroit des jeunes sans qualification et aux déperditions scolaires de l'enseignement moyen, a été lancé au mois d'avril dernier.