Les auditions d'une quarantaine de personnes, menées successivement par le procureur de la République près le tribunal de Jijel et le juge d'instruction tout au long de la journée de lundi et qui se sont poursuivies mardi, se sont soldées par la mise sous contrôle judiciaire de cinq personnes sur un total de douze accusés. Les sept personnes restantes, principalement des membres de la commission technique de la direction des travaux publics de la wilaya de Jijel, ont bénéficié de la liberté provisoire. Parmi les inculpés, outre le directeur des travaux publics et le directeur du parc national de Taza, deux architectes d'un bureau d'études privé, ainsi qu'un entrepreneur connu sur la place jijelienne sont désormais sous contrôle judiciaire. Pour le DTP, l'accusation porte sur la passation de marchés non conforme à la réglementation et la dilapidation de deniers publics dans le cadre des travaux réalisés au niveau de la corniche, entre El Aouana et Ziama Mansouriah. Les mêmes charges sont aussi retenues à l'encontre du directeur du parc national de Taza dans le cadre de travaux réalisés au niveau du parc animalier de Kissir. L'entrepreneur inculpé est accusé d'avoir participé à la dernière affaire ainsi que l'accaparement d'une propriété foncière relevant des domaines, mitoyenne d'un projet promotionnel réalisé par le même entrepreneur. La wilaya de Jijel vit, depuis quelques semaines, au rythme des auditions judiciaires qui éclaboussent plusieurs autres secteurs à l'instar de la direction du logement et des équipements publics, la direction de l'administration locale, la direction de la culture et la direction de l'action sociale.