Toute l'Algérie du football en parle. L'inédite joute internationale amicale devant opposer, demain soir, au mythique stade de Camp Nou (Barcelone), l'Argentine, puissance par excellence du football, à la sélection algérienne, anime les discussions de tous les Algériens. Ceux-ci attendent avec impatience un tel rendez-vous historique pour se remémorer, surtout les nostalgiques des années de gloire du ballon rond national. Mais, à leur grand dam, leur rêve risque de s'effondrer tel un château de cartes. D'après des sources proches du dossier, la Fédération algérienne et le manager français, Gael Mahe, ayant proposé ce match, n'ont pas encore conclu toutes les clauses contractuelles permettant la concrétisation du match. La FAF refuse de se faire « arnaquer », nous précise-t-on. Elle veut sa quote-part entière de la manne financière conséquente que devrait générer ladite confrontation argentino-algérienne (publicité, droits TV et billetterie). Détails : l'agent français avait réussi à avoir l'accord de principe de la fédération sans pour autant que les deux parties n'arrivent à un terrain d'entente final. Les propositions de l'agent, qui a promis de verser au trésor de la FAF 75 000 dollars et une prise en charge totale du transport des Verts, Marseille-Barcelone-Marseille, ne semblent pas avoir emballé la partie algérienne. Cette dernière veut négocier sa quote-part en matière des droits TV, de publicité et de billetterie. Les responsables de la FAF ont, en effet, mal apprécié leur « mise en quarantaine » dans la vente des droits de retransmission de la rencontre à Al Jazeera Sport et plusieurs autres chaînes de télévision de l'Amérique du Sud. La fédération aurait exigé, entre autres, révèlent nos sources, la retransmission de la rencontre sur les ondes de la chaîne terrestre nationale gratuitement. Contacté par nos soins, à Marseille, le président de la Fédération ne nie pas l'existence de quelques divergences entre sa structure et l'agent français sur le plan contractuel. « Nous sommes toujours en négociations des différents aspects contractuels devant aboutir à l'officialisation de la rencontre à Barcelone. Des points sont restés en suspens, nous efforcerons donc de les régler avec les organisateurs », précise Haddadj qui refuse, toutefois, de donner de plus amples informations sur les obstacles rencontrés pour la concrétisation du projet. Néanmoins, Haddadj se veut rassurant, en déclarant être « optimiste quant au maintien de la rencontre qui devrait permettre à Cavalli de faire évoluer les joueurs n'ayant pas pris part au match de Praia et, par la même occasion, préparer la prochaine sortie contre la Guinée ».