Le prochain match (décisif) de l'équipe nationale de football face à la Guinée, samedi prochain en nocturne au temple du 5 Juillet, pour le compte de l'avant-dernière journée des éliminatoires de la CAN 2008, a été largement commenté par l'artisan de l'épopée de Gijon, Mahieddine Khalef. « Je ne suis pas inquiet pour notre sélection nationale. Nos joueurs aiment les défis, la dernière prestation face au Nigeria en est la parfaite illustration », a estimé d'entrée l'ancien entraîneur des Verts et de la JSK, hier à la maison de la presse, à l'occasion du Forum d'Echibek. Devant un parterre de journalistes, Khalef n'a pas caché son optimisme quant aux chances de l'Algérie de remporter la victoire qualificative au tournoi d'Accra. Il insiste à ce titre sur « le rôle des supporters » pour amener la bande à Cavalli à vaincre. « En présence des milliers de fans tous acquis à leur cause, nos joueurs seront motivés pour passer avec succès l'écueil guinéen. Nos supporters font peur (sportivement parlant) à nos adversaires. Ceux-ci foulent la pelouse perdants d'avance », ironise Khalef qui revient au passage sur l'adversaire du jour (la Guinée). Selon lui, le Silly national a énormément perdu de son éclat comparativement à celui ayant émerveillé les observateurs lors de la précédente CAN. « La Guinée n'est plus aussi forte par rapport à l'équipe de la dernière coupe d'Afrique des nations. L'Algérie est, à mon sens, en mesure d'arracher le ticket qualificatif au Ghana », analyse Khalef. Ce dernier n'a pas omis, par ailleurs, de prendre la défense des techniciens algériens qui sont, à ses yeux, valables et qui n'ont rien à envier à ceux des autres pays. Pour preuve, note-t-il, « ils sont prisés à l'étranger, à l'instar de Benchikha engagé par le Club Africain (Tunisie) et autres Saâdane dont les services sont réclamés un peu partout ». Statistiquement parlant, l'équipe nationale a remporté ses sacres sous la houlette d'entraîneurs locaux. En effet, les Verts ont réussi à remporter la médaille d'or lors des Jeux africains de 1978 et arraché haut la main la coupe d'Afrique des nations en 1990 sous la conduite de coaches algériens. Mais Khalef préconise la création d'une école d'entraîneurs (digne de ce nom) pour consolider davantage les compétences de nos techniciens. L'invité d'Echibek a affirmé également être « disponible et prêt » à revenir aux affaires de la balle ronde locale, mais dans un poste de responsabilité. « Je suis d'accord pour reprendre du service dans un poste où je pourrai apporter les réglages nécessaires aux carences constatées. Cependant, je ne pense pas pouvoir être d'une grande utilité à la barre technique de l'EN ou d'un club », fait-il remarquer, sans pour autant préciser le poste souhaité. Avant de conclure, l'orateur a tenu à avertir la JSK, un club avec lequel il a remporté plusieurs titres locaux et continentaux, sur la difficulté du groupe (maghrébin) où les Canaris sont versés (ES Sahel, FA Rabat et El Ittihad). « La mission de la JSK ne sera pas facile dans la mesure où tous ses matches recèlent un cachet derby », estime Khalef qui dresse un bilan positif de son expérience de consultant au sein du groupe télévisuel ART.