Le président de la Société algérienne de dermatologie (SAD), le professeur Benkaïdali, chef de service de dermatologie au CHU Mustapha Pacha, a appelé à la mise en place de garde-fous dans l'exercice de la chirurgie esthétique et mis en garde contre sa pratique par des médecins non spécialisés. « La chirurgie esthétique est une spécialité médicale qui doit être pratiquée par des médecins ayant reçu une formation adéquate », a-t-il déclaré, hier, à l'ouverture des travaux du 19e Congrès national de dermatologie, organisé par la SAD, à l'hôtel El Aurassi. Le président de la société a plaidé pour le renforcement de la formation en instituant l'enseignement de cette spécialité dans les facultés de médecine et de la réglementer afin de mettre un terme à l'anarchie. Les aspects médico-légaux en médecine esthétique est, entre autres, le thème sur lequel le professeur Benkaïdali a longuement insisté. Il a estimé que la chirurgie dans ce domaine s'adresse à des personnes en bonne santé qui « exigent des résultats et le médecin est donc astreint à une obligation de résultats ». Pour lui, la chirurgie esthétique est encore au stade de balbutiements en Algérie. C'est une spécialité de pointe très délicate qui exige la maîtrise des techniques pour ne pas causer de dégâts irréparables au patient. « Car dans ce cas là, les tribunaux nous font face », a-t-il averti, en signalant qu'il ll ne faut pas que tout le monde s'aventure dans ce créneau, d'autant que la demande d'intervention « est de plus en plus forte, surtout de la part de la gent féminine ». Les travaux du congrès ont également porté sur les problèmes cutanés et sur le psychisme. L'acné est l'un de thèmes débattus et qui nécessite une prise en charge médicale et psychologique, selon le professeur Benkaïdali. Les traitements médicamenteux actuels sont, selon lui, d'une grande efficacité. Sur ce plan, de nouveaux produits ont révolutionné le traitement de L'acné. Le professeur Benkaïdali a, par ailleurs, mis en garde contre l'automédication qui peut provoquer des réactions dermatologiques graves et sévères. Les varices sont aussi une des préoccupations des spécialistes. Pour le professeur Benkaïdali, l'apparition en force des varices chez toutes les tranches d'âges témoigne du changement de mode de vie en Algérie.