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Promotion du tourisme algérien
Peut mieux faire
Publié dans El Watan le 25 - 06 - 2007

Laïd Maghmoul, directeur général de l'Office national du tourisme (ONT), a affirmé hier au forum de la Chaîne III « En toute franchise » que « le budget de l'office a augmenté de 400% pour faire face à la nécessité d'améliorer l'image de l'Algérie qui a subi toutes les formes de déformation surtout sur le plan médiatique, ce qui a influé négativement sur les flux touristiques et les investissements ».
Il faut bien admettre, a-t-il ajouté, que « l'image de l'Algérie s'est détériorée non pas en relation avec les événements qu'a connus notre pays spécialement, mais parce qu'il y a un déficit en termes de communication. Le phénomène n'est pas spécifique à l'Algérie. L'Allemagne qui est un pays très développé et stable déploie d'énormes moyens dans la promotion de l'image parce qu'elle réagit à tout changement et à ce qui se dit dans l'opinion internationale. Il y a des enjeux importants que l'Algérie doit connaître. Nous travaillons pour rendre les informations accessibles et disponibles ». L'invité a remarqué un sérieux intérêt pour l'Algérie durant les différents salons, reconnaissant que « les préoccupations des investisseurs tournent d'abord autour de la sécurité, l'état général du pays ainsi que le côté réglementaire ». Dans le but de rendre les informations plus accessibles, un site internet a été lancé en trois langues qui renvoie à des liens avec des institutions qui donnent des informations utiles aux hommes d'affaires. Il constate : « L'Algérie était une forte destination pendant les années 1970, elle a perdu sa place et nous sommes en train de construire une destination et une industrie. Nous savons que les prestations ne correspondent pas aux normes requises et que cela demande un travail de fond, notamment la formation des compétences dans tous les domaines, mais aussi dans l'organisation et la structuration de l'ensemble des métiers (restauration, guides touristiques, agences de voyages). Ces éléments constituent l'ossature de l'industrie touristique algérienne qu'il faut développer. Le problème n'est pas de déclarer une situation, mais c'est de ne rien faire pour construire. » Selon lui, « tous les moyens sont réunis aujourd'hui pour assurer un décollage effectif vers une industrie touristique compétitive », insistant toutefois pour dire que « le tourisme est un secteur d'innovation qui exige des améliorations et des adaptations permanentes. Pour nous, il s'agit d'établir les fondements d'une industrie touristique. Nous nous basons sur le potentiel énorme de l'Algérie et sur ses atouts (le climat, la proximité géographique, la diversité naturelle et culturelle) et une volonté ferme des autorités algériennes pour développer ce secteur ». Selon les chiffres qu'il a donnés, « annuellement, nous enregistrons un million de touristes, dont 400 000 touristes étrangers toutes origines confondues ; en termes de capacités d'hébergement, nous disposons de 87 000 lits. Il y a des projets en cours de réalisation. Nous sommes à 680 agences de voyages, ce qui est important par rapport à une destination en émergence ». Malgré une évolution significative estimée entre 7% et 8%, il faut bien se rendre à l'évidence : le décollage n'est pas encore entamé. Il a rappelé que récemment, Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, « a affiché une volonté de développer le tourisme par des actions renouvelées de communication et d'aide à l'investissement ». La destination Algérie est capable d'attirer « les touristes pour le balnéaire à longueur d'année. Nous offrons le climatique, le thermalisme et le culturel. Le touriste cherche une identité différente dans le grand Sud (Saoura, palmeraies, oasis, Touat et les ksour). Un nouveau créneau s'installe : le tourisme du golf qui n'est pas une exclusivité d'une classe d'hommes d'affaires, il se généralise, et l'Algérie, d'après des études, constitue un gisement important de par sa proximité des grands golfeurs du monde qui se trouvent en Europe et le climat de notre pays. L'Algérie peut aussi devenir une destination privilégiée des croisières ».

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