Moins d'une semaine après les portes ouvertes sur la Fonction publique organisées par la direction de Constantine, le SNAPAP a tenu hier une conférence régionale couronnant les travaux d'enrichissement de l'avant-projet du nouveau statut de la Fonction publique dans son volet concernant le secteur de la santé. En présence des représentants syndicaux de huit wilayas de l'Est et d'un membre du secrétariat national, les travaux tenus aux CHU de Constantine ont permis aux participants d'affiner leurs propositions, en attendant de les déposer auprès de la direction de la Fonction publique. Cette initiative répond à la sollicitation des syndicats par le gouvernement pour prendre part à l'élaboration du nouveau statut. Une sollicitation considérée comme un acquis démocratique et saluée par les cadres du SNAPAP. Les cinq commissions créées à cet effet ont présenté des résolutions concentrées sur la réduction de la charge de travail pour parer au manque d'effectif par le recrutement des professionnels à tous les niveaux, la révision du programme de formation considéré comme sclérosé, l'instauration d'une formation continue obligatoire et cyclique, et ouverte même sur l'université, l'amélioration des salaires et primes et leur alignement sur ceux du secteur privé, en procédant au glissement catégoriel avec maintien de l'augmentation des points indiciaires, et enfin l'élaboration d'un plan de carrière plus motivant pour le paramédical. Avant l'ouverture des travaux, Layachi Belmili, responsable du SNAPAP à Constantine, a soulevé 17 réserves concernant l'avant-projet soumis par le gouvernement, notamment concernant la question de la représentativité au sein du conseil de la Fonction publique, celle de la désignation par les syndicats des membres des commissions paritaires, ou encore la gestion des comités des œuvres sociales dont la composante obéit toujours, selon lui, aux pratiques de monopole, qui prévalaient du temps du parti unique.