La grogne des avocats, exprimée à travers des actions de protestation, a fini par porter ses fruits puisque la tutelle a offert une ouïe attentive aux revendications émises. Dans un communiqué émanant du conseil de l'Union des barreaux d'Algérie, il est fait mention au retour à de meilleurs sentiments entre avocats et ministère de la Justice. Ce dernier, représenté par son secrétaire général, avait invité le 20 juin les représentants du barreau à discuter de leurs doléances. Première résolution prise lors de cette rencontre, la levée des poursuites engagées contre des avocats en plein exercice de leurs fonctions. Abordant l'article 262, consigné dans le projet d'amendement du code de procédures civiles ne prenant pas en compte l'article 31 du code en application, le ministère de la Justice s'est engagé à introduire un nouvel amendement excluant les avocats du texte. Par ailleurs, le ministère s'engage à prendre les mesures nécessaires afin de permettre à l'avocat d'exercer sa profession pleinement, en jouissant de tous les droits de la défense, et ce, à travers la non-soumission du magistrat à un nombre donné de séances. Outre cette mesure, il a été décidé la programmation d'un nombre « raisonnable » d'affaires par jour, notamment celles liées au pénal. La tutelle s'engage en outre à améliorer les conditions de travail des avocats en prévoyant, entre autres dispositions, des espaces adéquats. Le conseil de l'Union des barreaux d'Algérie s'est félicité de ces mesures et salue « l'esprit de responsabilité » dont ont fait preuve les différentes parties ayant pris part à ladite réunion « en préservant l'intérêt du justiciable et donc de la défense » est-il souligné dans le communiqué.