A la veille de la clôture des Jeux africains d'Alger 2007, le président du comité olympique des jeux (COJA), Djaâfar Yefsah, a animé une conférence de presse hier au CIP. Le patron des jeux a d'abord abordé « les problèmes auxquels ont fait face les participants qui sont liés au retard accusé dans la confirmation par les pays de leur participation à cette grande manifestation sportive », note d'emblée l'intervenant. Il a révélé que les organisateurs « ont dû faire du porte-à-porte au niveau des sites d'hébergement pour recueillir les fiches de renseignement des athlètes, alors qu'un système d'envoi par internet était établi à l'avance ». Sur la lancée, Djaâfar Yefsah enfonce le clou. « Jusqu'à l'heure où je vous parle, il y a des pays qui n'ont pas payé leur cotisation au motif que l'hébergement et la restauration n'étaient pas de qualité. » Au sujet de la restauration qui a provoqué le courroux des athlètes et de leurs accompagnateurs, Djaâfar Yefsah précise : « La restauration a été confiée à un privé qui servait des plats équivalents à ceux d'un cinq étoiles. Certaines délégations ont exagéré dans leurs réclamations. On misait sur la discipline, et au final, chacun se servait comme bon lui semblait. Il y a eu beaucoup de gaspillage dans ce domaine. » Il a rappelé qu'en marge des Jeux africains se sont tenus des congrès scientifiques sur le sport de haut niveau en Afrique. Il a annoncé : « Les jeux ont rassemblé cinquante et un (51) pays, six mille athlètes (6000)... 90% du budget des jeux a été supporté par l'Etat algérien, alors que les Jeux afro-asiatiques et panaméricains, par exemple, s'autofinancent grâce à l'apport des sponsors parce que ces compétitions sont qualificatives à une compétition majeure (Jeux olympiques, Coupe du monde ...). » Il préconise que « les Jeux africains soient organisés par l'ACNOA, ce qui permettra de capter des apports financiers importants ». Pour relever le niveau de la compétition, M. Yefsah souhaite que « les jeux africains soient qualificatifs aux Jeux olympiques. Cela donnera plus de consistance à cette compétition », conclut le patron du COJA.