Malgré la circulaire ministérielle portant mesures d'encadrement des activités de surveillance des parkings à voitures, adressée aux walis il y a presque neuf mois par le ministère de l'Intérieur, la gestion des espaces de stationnement dans la ville de Sidi Bel Abbès reste toujours caractérisée par une anarchie indescriptible. Le phénomène de l'exploitation anarchique de ces espaces n'est cependant pas le propre de la cité de la Mekerra, mais touche également tous les centres urbains. Que ce soit au chef-lieu de wilaya ou dans les autres grandes agglomérations de la wilaya, comme Sfisef, Ben Badis ou Telagh, la loi du gourdin s'applique à tous. Cette anarchie est d'ailleurs à l'origine d'incidents quotidiens dont les victimes sont généralement des automobilistes en quête d'un espace de stationnement. Pourtant, des mesures ont été initiées en février dernier par la direction de l'Administration Locale (DAL) pour organiser cette activité devenue décidemment des plus lucratives. Il s'agissait en premier lieu de repérer et de recenser l'ensemble des parkings anarchiques en vue de leur régularisation. « La circulaire définit les espaces à transformer en parkings et ceux à accorder en concession à des personnes qui doivent s'organiser en coopérative de surveillance de parkings », précise-t-on. Selon une source proche de la DAL, plus de 84 sites ont été dénombrés à travers une dizaine de centres urbains, où des projets de création de coopératives de gestion des parkings devaient voir le jour. Toujours selon notre source, 11 dossiers de création de coopératives ont été déposés auprès des services concernés en vue de bénéficier de titres de concession. Mais, force est de constater qu'aucun titre de concession n'a été accordé depuis, en raison des entraves bureaucratiques et autres dysfonctionnements observés notamment au niveau de la Daïra de Sidi Bel Abbès. Contacté à ce propos, le chef de Daïra s'est refusé à toute déclaration au sujet d'un phénomène qui, pourtant, ne cesse de prendre de l'ampleur au fil des ans et à la faveur d'un laxisme évident des pouvoirs publics.