Plus de 200 citoyens de la circonscription de Guettara, située à 400 km au sud-est de Djelfa, ont rallié le chef-lieu de wilaya, dimanche au petit matin, à bord d'un cortège de bus, pour crier haro sur leur maire et son exécutif. La population protestataire, très diverse, comprenant des moudjahidine, des notables, des militants du FLN et de jeunes chômeurs, n'était nullement marquée par le voyage ni les conditions d'abstinence. Tous affichaient une détermination bien arrêtée de faire obstruction à la décision du FLN au cas où celui-ci retiendrait la candidature dudit P/APC dont le mandat tire à sa fin. A noter à ce propos que l'élu mis en cause contrôle la destinée de cette contrée depuis 1991. En fait, selon leur communiqué appuyé de plus de 300 signatures et empreintes digitales, un communiqué au demeurant très virulent à l'égard de ce maire et aux contours très menaçants, c'est tout l'exécutif communal actuel qui est déclaré persona non grata aux futures échéances électorales. « 17ans de règne dans la hogra d'un seul homme barakat. Désignez- nous de bons représentants, nous vous offrons le commandement » n'a cessé de répéter l'assistance visiblement enflammée. Elle a été reçue au siège du parti par Messaoud Alliouat présent et très entreprenant en cette circonstance.Celui-là même qui fut longtemps pressenti au poste de mouhafedh, mais qui a été « recalé » aux tous derniers instants à cause, dit-on, de ses accointances parmi certains cadres militants réputés « ex-légalistes » qui, de l'avis de beaucoup, s'ingénient sans jamais désemparer à fomenter des troubles au sein de la base et, par extension, tenter d'atteindre le SG du parti.