La conjoncture nationale dans le domaine industriel de septembre dernier s'est caractérisée par des valeurs négatives affichées par l'indice de confiance global, la production et les prix d'achat des fournitures industrielles et les prix de vente des produits fabriqués. Selon une enquête effectuée par le Forum des chefs d'entreprise et publiée dans son bulletin mensuel, l'indice de confiance global pour septembre dernier était négatif (-4). Dans les industries agro-alimentaires, l'enquête du Forum affirme que les perspectives sont assez pessimistes avec une valeur de (-8). Dans les services, l'indice donne une valeur moins négative estimée à (-3). La situation est nettement meilleure dans le secteur du BTPH qui affiche, selon la même enquête, une valeur de (+11). Selon le FCE, cette situation n'est pas propre à l'Algérie, en ce sens que la tendance baissière est également observée dans l'UE où l'indice enregistre une perte de 2 en France et de 5 points en Italie. Concernant la production, l'enquête fait remarquer que la tendance croissante de la production observée à partir du mois de décembre 2006 n'a finalement duré que 4 mois. Cette tendance a laissé place depuis avril 2007 à une baisse de la production caractérisée par le recul de l'indice de confiance, avec une fluctuation beaucoup moins forte des stocks des produits et des commandes des clients. Par ailleurs, la hausse des prix des produits entrant dans la production nationale et le renchérissement de l'euro par rapport au dollar américain ont eu pour effet un relèvement des prix des produits locaux. L'enquête relève que si 66% des chefs d'entreprise ont signalé un relèvement des prix des intrants industriels, une proportion légèrement inférieure (60% des réponses) estime que la hausse des prix des fournitures industrielles se poursuivra au cours des 3 prochains mois. En revanche, 60% des chefs d'entreprise questionnés estiment ne pas avoir à augmenter les prix de leurs produits, contre 38% qui seront contraints de les revoir à la hausse. La baisse des prix n'est, par contre, envisagée que par une proportion insignifiante d'industriels.