L'effondrement suivi d'une importante déflagration, qui a mis en ruine, samedi, un immeuble situé dans la vieille ville de Annaba, causant un lourd bilan de 6 morts et 8 blessés, a incité le procureur général près la cour de Annaba à ouvrir une minutieuse enquête pour situer les responsabilités. D'autant que la direction de la Protection civile fait état d'une explosion de gaz de ville qui, selon un communiqué transmis à notre rédaction, a été à l'origine de l'écroulement de la vieille bâtisse. Interrogés, les habitants de ce vieux quartier sont unanimes à affirmer que les agents de Sonelgaz ont rarement procédé à l'entretien des branchements de gaz dans ce quartier. En effet, ces immeubles vétustes sont branchés en majorité par de vieilles colonnes montantes en plomb. Difficile à réparer, cette matière fragile était utilisée à l'époque coloniale pour les conduites de gaz à basse pression. Ce qui peut conforter la thèse d'une fuite de gaz à l'origine de l'explosion et de l'effondrement de l'immeuble. Les services de Sonelgaz, qui font partie d'une commission d'enquête dépêchée par le wali de Annaba, sont donc mis à l'index. En attendant les conclusions de cette enquête, les familles sinistrées ont été transférées vers le centre de transit de la cité Caroubier où elles ont été prises en charge par les autorités locales. Rappelons que les 6 dépouilles, victimes de ce drame, ont été enterrées au cimetière de Sidi Harb, tard dans la nuit de samedi.