La recette des impôts qui se trouve au chef-lieu de daïra de Draâ El Mizan devient un véritable casse-tête pour ses milliers d'usagers. Sachant que les communes d'Aït Yahia Moussa, de Frikat, de Aïn Zaouïa, de Draâ El Mizan, de M'kira et de la daïra de Tizi Ghenif sont toutes rattachées à ce bureau unique. En effet, pour s'acquitter de leurs impôts, s'informer de leur situation fiscale, mais également pour avoir un extrait de rôle où tout autre service relevant de cet organisme, les contribuables et les habitants de ces localités doivent subir le cauchemar des attentes et des files interminables. Ce n'est pas seulement son éloignement qui pose un sérieux problème mais aussi la qualité de service qui peine à satisfaire une demande débordante. Cette pénible réalité qui dure depuis longtemps, et qui taraude ces milliers de citoyens mais aussi les employés de cette importante administration fiscale qu'on qualifie d'une « recette hors catégorie en raison du vaste territoire qu'elle couvre », est le résultat de multiples problèmes. La première difficulté à laquelle les citoyens sont confrontés quotidiennement est l'exiguïté des lieux. Des dizaines de personnes s'entassent à longueur de journée dans une salle d'environ 9 m2. Pour faire face à cette incommodité, les citoyens voulant avoir un extrait de rôle doivent remettre la carte d'identité à un agent qui fait un va-et-vient et attendent leur tour à l'extérieur du bureau pour récupérer leurs documents. Ce procédé archaïque auquel les responsables de cette administration ont eu recours, intervient surtout durant la période qui précède la rentrée scolaire. Un responsable de cette administration, qui admet l'inadéquation de la structure, déclare : « Je signe chaque jour une moyenne de 350 certificats de non-imposition et cette trop forte demande des citoyens pour ce document est imputable à la bureaucratie de notre administration, ce qui crée un encombrement à notre niveau. » L'autre source de désagrément est la lenteur du service et cela s'explique par l'absence d'une gestion informatique. L'on a également évoqué le manque d'effectif. Il n'y a que six agents permanents.