Le Conseil national consultatif pour la promotion des PME (CNC) a appelé, hier à Alger lors de la tenue de son assemblée générale ordinaire, à une prise en charge effective des entreprises en difficulté financière. Selon le président du CNC, Zaïm Bensaci, il est aujourd'hui secondaire de parler de mise à niveau lorsqu'on sait que de nombreuses PME sont dans une situation critique. « Du fait des facteurs exogènes que nous connaissons tous, une multitude de PME vivent une situation de destruction financière qu'elles traînent jusqu'à ce jour en l'absence d'un traitement approprié et équitable », souligne M. Bensaci. Ce dernier préconise la mise en œuvre d'un « assainissement financier bien étudié et appliqué avec discernement » d'autant que « la situation financière actuelle du pays offre de réelles possibilités d'action ». Invité à prendre part à l'assemblée, le ministre de la PME et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, a indiqué pour sa part que cette préoccupation exprimée par le conseil, mais aussi par l'ensemble des associations et organisations patronales, « est prise en charge dans le programme du gouvernement qui entend mettre à contribution les banques dans des opérations d'assainissement financier au cas par cas des entreprises disposant d'un potentiel d'activité avéré ». Aussi pour alléger les démarches des promoteurs de projets et assister les PME existantes dans leurs démarches de compétitivité et réduire ainsi le taux de leur mortalité (2000 entreprises mortes en 2007 sur un total de plus de 300 000 PME), le ministre dira à l'adresse des membres du CNC qu'un fonds d'investissement dédié aux PME est prévu dans la loi de finances de 2008 mais qu'« il ne faudrait pas s'intéresser uniquement à l'aspect financier et occulter la nécessité d'approfondir la réflexion et la concertation sur les moyens à même de faire adhérer les PME et les mobiliser autour des différents programmes de soutien et de promotion qui leur sont destinés ». A ce propos, le CNC a réitéré hier l'idée de création d'un observatoire de la PME auquel serait confiées les missions « de suivi, de diffusion de l'information sur la création d'entreprises, sur le nombre de celles qui activent réellement, par filière, par branche d'activité et par zone géographique mais aussi celles devant constituer un centre d'alerte sur la mortalité des PME ».