Une association locale a estimé à 1000 les victimes des mines antipersonnel dans la wilaya de Souk Ahras et dénoncé la marginalisation dont elles font l'objet depuis 1962. Lors d'une visite de travail effectuée vendredi dernier par Djamel Ould Abbès, ministre de la Solidarité nationale, il a estimé qu'il y a environ 11 millions de mines antipersonnel implantées en Algérie par l'armée de l'occupation française pendant la période s'étalant entre 1957 et 1962. Malgré les efforts consentis par les éléments de l'ANP, couronnés par la destruction de 8 millions de ces engins explosifs, la situation est toujours inquiétante à cause du danger permanent que représentent les 3 millions de mines restantes », a-t-il indiqué. Il ajoutera : « Les croquis remis récemment par les autorités françaises au gouvernement algérien n'ont pas été d'un grand apport pour les équipes spécialisées. Le déplacement de ces engins dû aux affaissements des terrains, à l'érosion du sol et autres phénomènes naturels rend ardue la tâche des services de l'ANP. C'est au risque de leur vie que les éléments de cette dernière ont réussi à déminer rien que pour l'année écoulée pas moins de 250 000 engins dont ceux indétectables. Cinquante ans après, le peuple algérien en souffre encore. » Après la projection d'un film documentaire mettant en relief les efforts du comité interministériel chargé du dossier et à travers lequel a été donné un aperçu sur les différentes opérations liées à la destruction de ces engins, M. Ould Abbès annoncera un programme spécial visant la prise en charge des victimes des explosions de ces mines, et ce, à l'instar des autres régions du pays affectées par le problème. Il ajoutera que le mois d'avril de l'année 2012 a été fixé comme date butoir pour assainir toutes ces régions. Une association locale a estimé à 1000 les victimes des mines antipersonnel dans la wilaya de Souk Ahras et dénoncé la marginalisation dont elles font l'objet depuis 1962. La même association a proposé la création d'une organisation nationale pour défendre les droits moraux et matériels de cette frange de la société. « Les victimes des mines reçoivent une rente qui ne dépasse pas les 7000 DA/mois », a précisé un autre intervenant. L'école Salmi Belgacem, où ont été découvertes 55 mines antigroupe et 26 autres engins antipersonnel, a fait l'objet d'une visite de la délégation officielle.