Les prix des denrées alimentaires, de tous genres, sont en train d'augmenter en catimini. Les commerçants haussent les tarifs de leurs produits sans préavis, et le citoyen se retrouve obligé d'acheter et de payer sans rechigner : 5 DA pour la margarine, 20 pour la farine, 30 à 40 DA le bidon d'huile. Quant à l'olive, elle a grimpé à 260 DA, les cacahuètes à 200 DA, alors que les légumes secs ont augmenté de 20 à 30 DA le kilo, et les boulangers jonglent avec le prix de la baguette… la liste serait longue et interminable. Pour le vendeur, le produit augmente au niveau du grossiste, lequel justifie cette hausse par les nouveaux tarifs appliqués par les distributeurs, les producteurs, les importateurs, et ceux-là invoquent le marché mondial qui a bien choisi son moment. Le cercle vicieux se remet à tourner et rien ne peut freiner cette prise à la gorge du consommateur. Les services de contrôle ont disparu de la circulation, et les associations de consommateurs n'ont aucune existence réelle. Le citoyen sétifien se fait plumer à chaque virée au souk, et ainsi, il arrive difficilement à joindre les deux bouts. Même les produits périmés de souk Abacha ne sont plus à sa portée.