La farine, comme bon nombre de produits alimentaires, fait l'objet de spéculation. Pourtant le prix de ce produit est subventionné par l'Etat. Plusieurs boulangers n'hésitent pas à vendre la baguette de pain à 10 DA alors que le prix administré est de 7,5 DA. Réagissant à cette situation, le ministère du Commerce a jugé utile de sortir de ses gonds pour appeler les différents opérateurs économiques concernés par la commercialisation de la farine destinée à la panification et aux ménages à veiller au « strict respect des prix plafonds » arrêtés par le décret exécutif du 13 avril 1996. Le ministère a également appelé, dans un communiqué diffusé hier par l'APS, ces opérateurs à respecter les règles applicables en matière de « loyauté des transactions commerciales, d'étiquetage des produits mis à la consommation et d'affichage des prix pratiqués » conformément à la législation en vigueur. Le communiqué a rappelé aux minotiers, boulangers, grossistes, détaillants et consommateurs que les prix à la production et aux différents stades de la distribution de la farine destinée à la panification et aux ménages sont fixés par décret exécutif n° 96-132 du 13 avril 1996. Aux termes des dispositions de ce décret, les prix applicables à la farine courante en vrac sont, selon le ministère, de 2000 DA le quintal aux boulangers, de 2080 DA/q aux détaillants, collectivités, industries de transformation et autres utilisateurs et de 2180 DA/q aux consommateurs. La même source précise que ces prix étaient déterminés sur la base d'un prix de cession de 1285 DA/q de blé tendre par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) aux minotiers. Le différentiel entre le prix de revient à l'importation du blé tendre et le prix de cession aux minoteries ainsi retenu est couvert par le budget de l'Etat qui consacre, à ce titre, un montant annuel de 55 milliards de dinars comme soutien au pouvoir d'achat des citoyens, a-t-on ajouté.