L'état d'avancement des deux mégaprojets réalisés dans le cadre des études d'assainissement des eaux résiduelles, pluviales et d'irrigation ainsi que les mesures complémentaires de lutte contre la remontée de la nappe phréatique dans la cuvette de Ouargla et la vallée de Oued Souf a atteint les 93% à Ouargla et 100% à El Oued. Ouargla. De notre bureau Selon Ahcène Aït Amara (directeur de l'assainissement et de la protection de l'environnement au ministère des Ressources en eau) et Karim Hasni (directeur général de l'ONA) en tournée dans ces deux wilayas ces derniers jours, les deux systèmes seront livrés fin 2008. D'où l'intensification des visites sur le terrain, surtout que pour les entreprises nationales et étrangères en charge du dossier, c'est la dernière ligne droite avant la mise en exploitation de l'intégralité des systèmes. L'enveloppe financière allouée aux deux projets est de 52 milliards de dinars. Pour le premier système, il s'agit de la réalisation de 35 km de collecteurs gravitaires et de conduites de refoulement (à Ouargla, Aïn Beïda et Rouissat), de 13 stations de pompage, 3 stations d'épuration par lagunage aéré dont la plus importante est de 400 000 équivalent/habitants à l'horizon 2030 au niveau de Ouargla, la réhabilitation de 67 km de conduites de refoulement et collecteurs dans les cinq communes de la cuvette, le curage et le recalibrage de 77 km de drains agricoles, la création de 12 stations de pompage et relevage et enfin le joyau du système, qui n'est autre que le canal de transfert des eaux sur 41 km jusqu'à Sebkhet Sefioune. Pour la vallée d'El Oued, il s'agit de la réalisation et la réhabilitation du réseau d'assainissement, de 57 stations de relevage, de 58 forages et 4 stations de lagunage aéré (à Kouinine, Hassani Abdelkrim, Sidi Aoun et Reguiba) ainsi qu'un système d'assainissement autonome dans 6 autres localités de moindre importance. A Ouargla, les travaux divisés en plusieurs lots ont été confiés à cinq entreprises nationales et internationales, à savoir la libanaise Butec, l'allemande Dywidag et les groupements Vinci/Sogea/Satom, SNTP/Eusebios et Onid/Foremhyd. Quant à El Oued, le chinois Sino Hydro, en association avec Cosider, s'est taillé la part du lion, laissant quelques lots à Teixera Duarte/Kanaghaz, GCB et El Karama. Des projets complexes et uniques en leur genre, qui font le bonheur des hydrauliciens du pays, dont plusieurs équipes se sont spécialement déplacées pour examiner de plus près ces projets et leur impact sur l'environnement de ces deux wilayas sahariennes à l'écosystème fragilisé par le phénomène de remontée des eaux. « L'avenir ne pourra être que vert », a indiqué M. Aït Amara, représentant du ministère des Ressources en eau, pleinement satisfait des travaux effectués et qui parle d'un avant et d'un après-projet de lutte contre la remontée des eaux à Ouargla et El Oued.