La menace de recourir à la grève, longtemps brandie par le bureau de wilaya de l'Union générale des entrepreneurs algériens (UGEA), s'est finalement concrétisée par un débrayage de 2 jours depuis hier. Djelfa. De notre correspondant Selon le responsable de cette organisation, le taux de participation est jugé important, en ce sens que tous les corps de métiers accusent une paralysie dans l'activité de l'ordre de 100% pour le bâtiment, 95% pour les travaux publics et 80% pour l'hydraulique. La revendication des grévistes se fonde sur le retard considérable accumulé dans le mandatement. Plus d'une centaine d'entrepreneurs ayant achevé leurs travaux voilà plus de 4 mois et dont les factures sont en souffrance au niveau du Trésor, disent ne pas comprendre les raisons d'une telle situation. Quant à leur porte-parole, il ne voit pas comment il pourrait qualifier ce comportement sinon comme une volonté de saborder le programme du Président ! D'après lui, l'entrevue qu'il a eue avec le trésorier n'a pas débouché sur le dénouement de cette crise, même si, de la part de ce dernier, une promesse de règlement fut faite conséquemment à la condition posée de revêtir les documents de base, du visa du DLEP nommément désigné. Celui-ci n'étant plus à ce poste pour cause de mutation. Il avance également avoir sollicité de nombreuses fois l'intercession du wali, mais toutes ses tentatives ont buté sur l'inanité de ses efforts devant le cabinet de ce dernier, qui fait d'ailleurs rempart à tout, y compris la société civile. En ultime recours, le syndicat des entrepreneurs a porté sa cause devant le P/APW afin de sensibiliser le wali sur l'acuité de la tension, mais, là aussi, et bien que l'intervention du premier élu de la wilaya ne se soit pas fait attendre, aucune démarche louable de l'administration locale n'est constatée à ce jour. « Pourtant, quand il s'agissait de respect des délais de réalisation et souvent de les écourter, le wali n'a jamais coupé les ponts avec nous et voilà qu'aujourd'hui on est opposé à un silence de mort », déclare le porte-parole des entrepreneurs, loin de songer à ceux actuellement en charge de la gestion des affaires publiques, s'ils seraient maintenus d'ici à cette date en perspective d'un imminent mouvement qui se profile. Enfin, il met en garde contre la détermination de l'UGEA de faire volte-face aux programmes de développement lors de la future rentrée sociale. A noter que l'entreprise privée est l'unique secteur à Djelfa qui ne soit pas marqué par l'immobilisme économique.