Difficile à croire que le dernier crocodile (cocodylus niloticus) de la vallée d'Iherir a complètement disparu en 1924, année où le dernier sujet a été fusillé. De nombreuses espèces animales ont occupé les zones humides algériennes et leur disparition, pas toujours expliquée, peut être due à l'invasion humaine, à la surchasse, ou au réchauffement climatique. Seul témoignage qui aura traversé le temps : les représentations rupestres. Il est permis d'affirmer, par exemple, que dans la vallée d'Iherir, classée convention Ramsar depuis 2001, l'autruche y a fourragé sa tête, que l'hippopotame s'est fait des bains de boue et que le rhinocéros a côtoyé la girafe et quelques carnivores, comme le lion et le chacal. Sur une superficie actuelle de 6500 ha, la vallée d'Iherir se situe au milieu d'un plateau grésilleux qui sert d'habitacle à de nombreuses représentations rupestres, permettant d'apprécier l'évolution des biocénoses sahariennes depuis l'holocène (7 à 10 000 ans).