Evacuée de ses habitants en 1987, après avoir été classée sinistrée et menacée d'effondrement, une bâtisse, située au 537 Rahmani Achour (ex-Bardo), a été rasée après avoir été réinvestie ces derniers mois par ses ex-occupants, pourtant relogés à la même époque dans des habitations décentes conformément à la loi en vigueur. Onze ans après, alléchés par la perspective de faire de bonnes affaires dans le sillage des relogements prévus dans le cadre de la deuxième tranche des opérations d'évacuation vers les nouvelles villes Massinissa et Ali Mendjeli, six familles proches de l'ex-propriétaire de la bâtisse auraient discrètement squatté cette bâtisse, non sans avoir au préalable effectué des aménagements de fortune. Une fois les travaux achevés, ils s'empresseront d'aller déclarer aux agents recenseurs de l'APC qu'ils sont les occupants légaux, et à ce titre, ouvrant droit à un logement par famille. Déboutés suite à cette démarche, les squatteurs sont allés jusqu'à jouer la carte de l'intimidation et du chantage. Mais, les frondeurs ne tarderont pas à baisser pavillon face au bulldozer et aux forces de la police de l'environnement et de l'urbanisme mandatés par le service compétent du secteur urbain Sidi Rached dont dépend territorialement le quartier de Bardo.