Une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    48 milliards de dollars attendus à Alger    Cinq secteurs concentrent l'essentiel des dépenses de l'Etat    Déstockage d'importantes quantités pour réguler le marché    Les squatteurs sionistes condamnés à être délogés de la Palestine    La censure militaire israélienne impose l'interdiction de publier des informations    L'Assemblée générale de l'ONU : La 4e commission adopte une décision réaffirmant le statut juridique du Sahara occidental    Le MC Alger déloge l'O Akbou et s'installe en tête    Centre technique de Tlemcen : une délégation de la FIFA sur place pour évaluer l'avancée des travaux    Kechamli nommé coordinateur général    Raccordement de 92 foyers au réseau de gaz naturel dans la localité de Gueraichia    Dernières mises en demeure avant poursuites judiciaires signifiées aux locataires commerciaux    Octobre rose : l'Université s'implique dans la sensibilisation    Le bilan de la 13e édition du FITB «globalement positif»    Mouloudji et Zitouni inaugurent les expositions artistiques et créatives de la manifestation    Belaid Lacarne, l'ancien arbitre international, tire sa révérence    CANEX WKND 2024: résultats "fructueux" en termes d'accords conclus et de définition des voies de coopération    El Bayadh: Hamzaoui supervise la cérémonie de lancement de la saison de scoutisme 2024-2025    Marathon international d'Imedghassen: la 14ème édition a réuni 1.200 coureurs    Khenchela: l'Association Bouclier pour la culture et les arts remporte la 3ème place du Festival international franciscain de la paix en Egypte    PLF 2025: plusieurs mesures pour soutenir l'investissement et promouvoir l'économie nationale    Des pluies orageuses sur plusieurs wilayas de l'Est du pays jusqu'à dimanche    Agressions sionistes contre Ghaza: coupure totale des services Internet dans le nord de l'enclave    Clap de fin tout en émotion sur le 13e FITB    Effondrement d'un immeuble à Béchar: le ministre de l'Habitat tient une réunion d'urgence    Ghaza: la communauté internationale exhortée à isoler l'entité sioniste    Tennis de table/Championnat d'Afrique: médaille d'argent pour la paire Bouhenni-Nasri    Ghaza: les forces d'occupation sioniste encerclent l'hôpital indonésien    Béchar: effondrement d'un immeuble dans la nouvelle zone urbaine de Lahmar    Appel à enrichir le Grand Musée d'Afrique et à restituer les biens culturels africains pillés    UIP : Des pays arabes boycottent l'allocution du représentant de l'entité sioniste en réponse à l'appel de l'Algérie    Signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    La 149e session de l'UIP, une occasion pour l'Algérie de défendre les causes palestinienne et sahraouie    M. Boughali participe à Genève à la 2e réunion du comité préparatoire de la 6e conférence des présidents des parlements    Algérie-Mauritanie: signature d'un protocole de coopération entre les armées des deux pays    Tennis de table/Championnat d'Afrique: la paire algérienne Jellouli-Kessaci qualifiée en finale    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Abderrahmane Mahmoudi reste vivant par ses écrits
Hommage
Publié dans El Watan le 14 - 02 - 2008

Le 15 février 2007, Abderrahmane Mahmoudi tire sa révérence. Cela fait un an.
Il meurt à l'âge de 54 ans, des suites d'une longue maladie, laissant derrière lui une carrière riche et dense, deux journaux (un hebdomadaire et un quotidien), des livres, une veuve et quatre enfants. Sa disparition est, de l'avis de plus d'un, une perte incommensurable pour le monde de la presse. « Mahmoudi était l'incarnation même du journaliste engagé, un moudjahid d'aujourd'hui, un politique viscéralement attaché à la patrie et à la souveraineté nationale », témoigne avec beaucoup d'émotion et de compassion Nadjib Stambouli, directeur de la rédaction du Jour d'Algérie et ami de longue date du défunt. Il était connu par sa rapidité dans l'écriture, son talent et son dévouement à sa profession. Il travaillait et lisait énormément », ajoute-t-il. M. Stambouli retient également du défunt Mahmoudi cet « homme courageux et d'une grande humilité ». « Alors qu'il était fondateur et directeur de la publication du Jour d'Algérie et moi le directeur de la rédaction, il me disait : ‘Nadjib, je suis un journaliste au service de ta rédaction.' Il m'est ainsi arrivé de lui demander un travail, des articles, des entretiens », souligne M. Stambouli pour lequel Mahmoudi était « un être exceptionnel, qui ne laissait personne indifférent ». Titulaire d'une licence en droit en 1975, Dahmane, comme l'appelaient ses camarades à la fac, fait ses premiers pas dans la presse au journal l'Unité. Après, il change carrément de domaine, rejoignant le secteur du tourisme. Mais sans tarder, Mahmoudi constate qu'il n'était pas voué pour le travail de l'administration, mais plutôt pour l'écriture. Le journalisme. Il revient ainsi dans le milieu de la presse où il fait un court passage à El Moudjahid avant de rejoindre le grand hebdomadaire Algérie Actualité. Quelques années suffisent à Mahmoudi pour se distinguer par sa plume percutante et « combattante », comme aiment à la qualifier ses amis. « On ne sait pas s'il était un journaliste politique ou un politique qui fait du journalisme tellement son engagement était fort », souligne M. Stambouli, affirmant cependant qu'il était passé de « la gauche à la droite ». « Mais il était sincère dans tous ses écrits. Il les assumait et disait que l'être humain évolue et change », atteste notre interlocuteur. Pour mieux illustrer « le courage physique et intellectuel » du défunt, M. Stambouli évoque l'attaque terroriste perpétrée le 21 mars 1994 contre le siège de l'Hebdo Libéré, journal fondé par le défunt Mahmoudi, quelques années après l'ouverture du champ médiatique et suspendu par décision politique en 1994. « Après être descendu pour constater le carnage terroriste qui a emporté deux de nos collègues et son propre jeune frère, il est remonté au siège du Golfe et ses premières paroles furent : ‘Ecoute, j'aurai trois heures de retard pour l'édito' (on était lundi, jour de bouclage) », raconte-t-il. Nombreux professionnels de la presse, qui l'ont connu et côtoyé, admettent qu'il était imprégné et imbibé jusqu'à la moelle de la plume, du journalisme militant et de combat. Il était moins animateur de rédaction que chef de troupe. Benyoucef Mellouk, l'homme qui a fait éclater au grand jour le scandale des magistrats faussaires, reconnaît en lui cet homme « grand défenseur de la liberté de la presse ». « Lorsque je voulais rendre public le dossier des magistrats faussaires, il était le premier à le publier. Cela lui a valu, à lui comme à moi, quelques jours de prison. Il était d'un courage extraordinaire. Depuis sa disparition, je n'ai pas vu un autre journaliste qui fait preuve d'une telle bravoure », souligne M. Mellouk. Sa famille continue de le pleurer. « Il m'a laissé un vide immense à la maison et au journal », témoigne sa veuve Naïma Mahmoudi, qui gère les deux titres, Le Jour d'Algérie et Les Débats, depuis son décès. « Je n'aime pas parler de lui au passé. Pour moi, Dahmane est encore en vie. Il est toujours présent, vivant par ses idées, par les écrits qu'il a laissés, par ses œuvres… », poursuit-elle, les yeux larmoyants. « Il était un homme de cœur et de conviction. Un nationaliste », ajoute-t-elle. Une année après son décès, Mahmoudi est toujours en « vie ». « Pour moi, la meilleure manière de lui rendre hommage, de le vénérer, est de maintenir les titres qu'il m'a laissés, de les développer et surtout de rester fidèle à la ligne éditoriale qu'il a fixée », précise sa veuve. Connu surtout en tant que journaliste, Abderrahmane Mahmoudi a produit des livres. La presse algérienne, Les nouveaux boucs émissaires, Sous les cendres d'octobre et Les financiers de la mort sont quelques livres qu'il a ajoutés au patrimoine littéraire national. La face cachée du mensonge est son premier roman. Dans ce livre, Mahmoudi passe en revue les modalités de fonctionnement du secteur de l'information du temps du parti unique et évoque le combat sans relâche des journalistes algériens pour consacrer le sacro-saint principe de la liberté d'expression. Dans son livre Les financiers de la mort qui traitait justement du phénomène du terrorisme, Mahmoudi établit un lien étroit entre terrorisme et intérêts économiques. Polémiste aux critiques acerbes, Mahmoudi reste un homme d'action qui a toujours su défendre les causes justes.

Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.