Prises dans la spirale de l'indifférence engendrée par la culture officielle de la politique de réconciliation nationale, les victimes du terrorisme dans la wilaya de M'sila reviennent sans cesse à la charge, réitérant leurs revendications en matière d'emploi, de logement et de paiement de leur pension. Dans une missive datée du 12 février transmise par le responsable de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants droit (ONVTAD), Bougaa Amar Chérif, au wali de M'sila, il est fait état des « promesses non tenues des différentes autorités ». Et à M. Bougaa d'ajouter : « Les enfants ayant vécu les atrocités des tueries et massacres continuent de souffrir du fait des défaillances en matière de prise en charge psychologique. » Le plus grave est que des familles victimes du terrorisme, confrontées à la dégradation de leur situation socioéconomique, ne perçoivent pas à temps leur pension, ce qui accentue un peu plus leur précarité, lit-on dans cette missive. Cette indifférence a généré des frustrations, lesquelles, avec le temps, se sont accentuées jusqu'à devenir insoutenables et le minimum vital ne leur est pas accessible. Le cautionnement forcé, arraché à ces victimes sous l'effet d'une propagande musclée, n'a aucunement produit, après coup, les effets escomptés envers les 90 familles des 115 personnes assassinées par les terroristes islamistes pour la seule commune de Medjedel.