C'est un véritable cri d'alarme que lance le proche d'un patient hospitalisé pour un infarctus. Tlemcen : De notre bureau Un de mes parents, atteint d'un infarctus et présentant des tachycardies permanentes, a été hospitalisé au niveau du CHU de Tlemcen, faute de cliniques privées locales ayant un service cardiologie équipé », révèle M. Zaoui avant d'expliquer qu à l'hôpital, il aurait subi les pires désagréments, comme le manque flagrant d'hygiène et une mauvaise prise en charge. « Le professeur chargé du service réanimation/ cardiologie n'a jamais daigné venir consulter personnellement le patient, se contentant de donner des instructions depuis son bureau à des médecins résidents (…) Le garde-malade de mon parent lui a sauvé la vie à deux reprises en réveillant de force un médecin résident pour intervenir auprès de lui, car le malade présentait une tachycardie à 189 pulsations/minute à 2h, puis il le rappelle une autre fois alors que le patient faisait une hémorragie, suite au retrait brutal de la perfusion, lors d'un geste inconscient du malade », raconte M. Zaoui. « Au service réanimation de l'hôpital, une infirmière se permet d'ouvrir les portes à 6h à un visiteur et lorsqu'on se plaint du vacarme qu'il fait, ce dernier lance avec insolence ‘'Qu'on se plaigne, je suis prêt à payer‘' » Très en colère, et dans une lettre transmise au président de la République, M. Zaoui dénonce « un service de réanimation où l'on place mal les aiguilles des perfusions occasionnant des œdèmes de plusieurs jours, un service où des résidents signent les autorisations de sortie des patients dans des états précaires, juste après une très courte période d'hospitalisation. Ils reviennent dans des états plus graves, enfin, un service qui procure à ses patients un défibrillateur non-chargé, donc inutilisable… » hoquée par tant d'indifférence et d'incompétence la famille du malade, qui dit ne pas avoir peur de la mort, mais de leur impuissance face à la souffrance des êtres qui leur sont chers, s'en remet au premier magistrat du pays avec un sentiment de désespoir. « Les militaires ont leur propre hôpital où une meilleure prise en charge leur est assurée, les policiers ont, également, leur hôpital propre, mais le pauvre peuple peut crever », et de conclure sur le même ton : « L'obtention d'un visa pour l'étranger est utopique, alors pourquoi ne pas ‘'importer‘' des médecins compétents, sinon où irions-nous nous soigner ? »