Côté statistiques, la wilaya a connu une baisse significative en matière de dons, puisqu'elle en recense seulement 2521 en 2007. La visite du Pr Kamel Kezzal, directeur de l'agence nationale du sang (ANS), avant-hier à Guelma, a été perçue comme un grand soulagement par le corps médical d'autant qu'elle annonce la création d'un centre de wilaya de transfusion sanguine dans la commune de Belkheïr et de postes de transfusion sanguine (banques de sang) au niveau des établissements publics hospitaliers (EPH) de Guelma (Hakim Okbi, Ibn Zhor), de Oued Zenati, Boucheggouf et Aïn Larbi. En effet, après avoir constaté de visu l'état actuel du poste de transfusion sanguine de l'EPH Hakim Okbi, ainsi que la bâtisse devant accueillir le futur centre de wilaya de transfusion sanguine, située à proximité de la polyclinique de Belkheïr, le Pr. Kamel Kezzal déclarera ceci : « L'actuel poste de transfusion sanguine (PTS) de l'EPH Hakim Okbi est exigu. Néanmoins, son retrait par rapport au reste de l'établissement est une bonne chose ; les donneurs sont très vite pris en charge par les quatre médecins qui y sont affectés ». En marge de cette visite, une réunion d'information s'est tenue dans l'après-midi, au niveau de l'amphithéâtre de l'école paramédicale de la ville, en présence du DSP, des directeurs des EPH de la wilaya, chirurgiens, médecins-urgentistes, etc. Ce regroupement des professionnels de la santé a été marqué par deux communications mettant en exergue le programme national du sang 2006-2009. Ce dernier se fixe comme objectif premier d'augmenter le nombre des dons de 10% par an et, par là même, atteindre 60% des dons par voie de collecte en dehors des établissement hospitaliers, mais aussi élever à 80% le nombre de dons réguliers et occasionnels, et surtout arriver à un taux de 100% de séparation du sang pour obtenir le plasma, ainsi que les plaquettes et culots sanguins. Ces objectifs ne peuvent être atteints, selon les intervenants, que si les moyens matériels, humains et organisationnels sont bien établis. Pour ce faire, la wilaya a obtenu le financement du programme en question à hauteur de 27 millions de dinars, dont 17 pour l'acquisition d'un clinomobile. Enfin, côté statistiques, Guelma a connu une baisse significative en matière de dons du sang, passant ainsi de 4 000 en 1995 à 2 521 en 2007. Cette situation est imputable, selon les spécialistes, à plusieurs facteurs ; le plus saillant reste le contrôles du sang, tant pour sa qualité que pour la sécurité des receveurs.