La population dénonce, dans une lettre, l'implantation d'un parking sur ce site qui date de 1248. Tlemcen, ville d'art et d'histoire, préserve-t-elle bien ses vestiges et sa mémoire ? Une question qui taraude l'esprit des spécialistes et des citoyens jaloux des richesses de leur ville ancestrale. Le Méchouar, édifié en 1248, est-il en danger ? Pourtant, si l'on se fie à certains responsables, il n'y a pas lieu de s'en inquiéter, en ce sens que l'association des amis du musée de Tlemcen et le parc national des forêts viennent d'instituer une section pour la sauvegarde et la protection de ce lieu historique. Une assurance qui ne semble pas faire l'unanimité au sein de la population qui dénonce, dans une lettre « ce grand parking qu'est devenu le Méchouar, où des véhicules de tous types sont stationnés près du palais du roi Yaghmoracen ». Grave lorsque l'on sait, comme l'attestent des historiens, que même les chevaux n'avaient pas le droit de circuler dans les allées. Les Tlemceniens parlent de saccage de la porte Touita, avant sa restauration. Actuellement, les lieux abritent des sièges d'associations et d'administrations. Un choix administratif qui, d'après les mêmes historiens, « enlève toute charge émotionnelle pour les visiteurs ». Le palais Méchouar, qui n'est pas encore intégré au patrimoine de l'Unesco, abrite également la plus vieille mosquée (XIIè siècle) et l'émir Abdelkader en fit son poste de commandement pendant deux ans.