Le directeur de l'Industrie et des Mines a indiqué que le projet de la cimenterie d'El-Abiodh-Sidi-Cheikh est « une chimère née des supputations sans fondements colportées par des milieux en mal d'inspiration ». Le même responsable expliquera que « ses services n'ont jamais ficelé de dossier de ce genre et si de telles potentialités existent, il se doit d'abord de consulter l'ERC Ouest pour décider des actions à entreprendre ». Ce démenti intervient après que la station radiophonique locale a diffusé, le 20 avril 2008, un reportage faisant état d'une étude de faisabilité qui présageait l'esquisse imminente des premiers contours du projet qui devait assurer 500 emplois. Le même reportage indiquait que le bassin de minerai en question renferme une réserve de 60 millions de tonnes, dont le futur complexe pourrait tirer une quantité de ciment équivalente à 500 000 t/an, en s'appuyant sur les aménagements réalisés pour garantir les sources d'énergie et d'eau. Présentée comme la panacée aux difficultés d'insertion des sans-emploi de la localité, l'idée avait pourtant fait son chemin depuis le repérage d'un gisement d'intrant à la production de ciment. Le site retiendra des visites de prospection d'opérateurs étrangers de la filière (turcs, libyen puis français), sans aboutir à une réelle offre de partenariat. Le projet a tout de même fini par susciter l'intérêt d'un consortium Algéro-italien, la NCS Water qui, après avoir entamé les démarches pour l'acquisition des titres auprès de l'ANCM, en juillet 2007, commandera une étude géologique et minière, une expertise sur l'impact environnemental. Il ressort des analyses techniques rendues par des bureaux agréés que la concession de 24 hectares recèle un filon capable de fournir du calcaire pendant 42 ans.