Les RuinesSituée sur les hauteurs de Mouzaïa, la cité Benaïchouba Kaddour, plus connue sous le nom de Cité des Ruines, est un quartier entouré de mystères, puisque la visite n'y est point conseillée. « Il faut faire très attention dans cette cité pleine de problèmes et surtout comprenant un réseau de drogue et de drogués », conseillera Zoubir, propriétaire d'un magasin d'alimentation générale. Sur place, la beauté des paysages constraste avec l'état désastreux des terres agricoles délaissées. « Je cohabite dans cette maison avec ma belle-mère et mes cinq beaux-frères, tous pères de famille. Nous espérons que les autorités locales trouveront une solution à nos problèmes, notamment le chômage, l'absence de logement et l'insécurité », dira une jeune maman. La présence dans cette cité d'un réseau de drogue est confirmée. En la quittant, elle implore : « Il faut supplier les autorités de faire quelque chose pour nous, car on ne veut pas terminer comme Ali Berkane. » Ce dernier était un ancien moudjahid vivant dans une étroite pièce avec sa femme et ses 4 enfants. Attendant vainement la parution de la liste des bénéficiaires des logements sociaux, il mourut d'une crise cardiaque juste après avoir appris que son nom n'y figurait pas. Après la seconde liste, ce fut sa femme qui mourut. A qui le tour aujourd'hui ? Deux tentatives d'obtenir des informations auprès des responsables de l'APC de Mouzaïa se sont avérées vaines. A la daïra, M. Haouli, le secrétaire général, annoncera la création prochaine d'une sûreté urbaine à 200 m de ces lieux. Plus grave encore, est le problème des habitations construites sur le gazoduc, et M. Haouli rassurera tout de suite en révélant que la question est prise en charge. Comment ? Aucune information n'est fournie. On saura que parmi les projets en cours, figurent les 80 logements LSL en voie de distribution, 205 logements participatifs en cours d'exécution, pour satisfaire… 8400 demandes depuis 1984.
