Le nom du constructeur automobile étranger et le taux de participation de la partie algérienne devant prendre part à la création d'une usine d'automobile en Algérie seront connus en août prochain. C'est ce qu'a révélé Abdelhamid Temmar, ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements. Intervenant, jeudi, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, le ministre a affirmé que les négociations sont en cours avec de grandes firmes européennes et asiatiques. Ces négociations porteront notamment sur le nombre de postes d'emploi à créer et le lieu de son implantation, dira-t-il. Toutefois, le ministre n'a pas soufflé mot sur l'identité du partenaire étranger. Les constructeurs français Renault et Nissan seraient à écarter puisqu'ils ont déjà opté, pour rappel, pour un investissement de l'ordre d'un milliard d'euros au Maroc. Selon M. Temmar, 40% des composantes du véhicule seraient réalisées sur place étant donné que l'Algérie, précise-t-il, possède une centaine de sociétés de sous-traitance industrielle qui traitent essentiellement avec des sociétés nationales spécialisées dans la construction de véhicules industriels. Interpellé sur le retard considérable enregistré par l'Algérie dans le domaine de la construction automobile, M. Temmar a imputé cette situation à la conjoncture difficile des années 1990. Il a rappelé, par ailleurs, que son département avait engagé des contacts avec deux sociétés internationales pour la fabrication des accessoires automobiles en Algérie en partenariat avec des sociétés algériennes de sous-traitance ou celles de pièces détachées en collaboration avec de grandes entreprises internationales. Selon lui, ces produits sont destinés à l'approvisionnement de l'industrie automobile nationale ou à l'exportation. Estimant que le marché de l'automobile est « prometteur » en Algérie, le ministre de l'Industrie a noté que le nombre de véhicules se chiffre à 2 millions de voitures légères, 57 000 véhicules utilitaires et 54 000 camions fin 2007. L'importation de l'Algérie en véhicules, selon le ministre, a atteint le pic de 3 milliards USD en 2007, dont 90% ont été importés par des concessionnaires de sociétés étrangères. Avec ces chiffres, l'Algérie devient le second grand marché automobile après l'Afrique du Sud sur le continent noir.