Situé à 4 km du chef-lieu communal et à 17 km environ de celui de la wilaya, le village de Stita, dans la commune de Makouda continue toujours de vivre dans le marasme et en marge du développement. En effet, et comme l'indiquent certains citoyens de cette « contrée oubliée », les problèmes ne manquent pas. Cela est facile à vérifier, puisque et à première vue, les manques nous apparaissent clairement. Cela ne demande pas vraiment de creuser dans le fond des choses pour déduire les souffrances quotidiennes et le désarroi que vivaient plusieurs âmes dans ces hameaux. Sur tous les plans, les déficits sont énormes, indique-t-on. Il semble que rien n'a été fait de la part des pouvoirs publics pour améliorer les conditions de vie des habitants. Dans ces bourgades éparpillées çà et là, dans la nature, l'image des enfants et des femmes portant des jerricans, ne semble pas quitter le décor. Et quel décor ! Celui qui reflète, bien entendu, la misère et la souffrance des villageois « privés » de « leur droit à l'eau ». La liste des lacunes et doléances signalées par les résidants est longue : faible raccordement au réseau d'assainissement, pistes non goudronnées, l'enclavement de plus en plus de certains villages. En ce qui concerne le réseau routier justement, on constate que la plupart des pistes nécessitent un revêtement. Si, comme on dit, tous les chemins mènent nulle part, cela est dû bien évidemment à leur état impraticable. En véhicule ou à pied et à cause de la boue, la circulation sur ces routes est devenue problématique pour les gens du village. Ces derniers, qui ont manifesté à maintes reprises dans le passé leur mécontentement quant à la « marginalisation » dont ils souffrent, ont fini peut-être par perdre tout espoir de changement dans leur localité. De ce fait, ils continuent à vivre malgré eux dans une spirale du silence. « Le temps a changé mais notre village n'a pas changé et cela depuis des lustres. Et malgré les promesses des élus, rien ne se dessine à l'horizon. Nous continuons à vivre en marge du développement. Nous sommes délaissés, marginalisés depuis de longues années », déclare un jeune. Cela pourrait être vrai, puisqu'on a appris que depuis longtemps, cette localité n'a pas vraiment bénéficié de projets de grande importance.