On applaudit l'initiative, car ils ne sont pas nombreux les auteurs à se lancer sur des thèmes aussi pointus que l'environnement. K. Mostefa Kara, connu pour être l'initiateur de la réalisation du Centre de calcul, destiné à la modélisation et la prévision numérique du temps en Algérie et sous-directeur de la météorologie nationale, n'a pas hésité à mettre à contribution ses grandes connaissances en climat pour établir des prévisions climatiques. Prévisions qui portent essentiellement sur l'Algérie mais qui s'étendent à l'ensemble de l'Afrique. Préfacé par le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme mais également par le professeur Mahi Tabet Aoul, membre du groupe intergouvernementale des changements climatiques (GIEC), l'ouvrage annonce que l'Algérie connaîtra durant ce siècle une hausse des températures comprise entre 4,2 ° et 5,6°. Ce qui est énorme, mais là ne s'arrête pas l'intérêt de la lecture puisqu'en fin d'ouvrage, l'auteur tient à apporter des solutions par ce qu'il appelle le projet K. Un plan, un programme, une stratégie d'action intégrée apportant la réponse à la stabilisation des gaz à effet de serre. Un programme qui inclut l'utilisation à grande échelle des ressources naturelles renouvelables. Il soutient d'ailleurs que « l'énergie de rayonnement que nous recevons du soleil est la plus vieille énergie du monde. D'elle dépendent les autres sources énergétiques, le maintien de la vie et le gigantesque cycle de l'eau sur la terre. Au niveau du sol, la puissance énergétique qu'elle y répartit est de l'ordre 110 milliards de mégawatts. K. Mostefa Kara rappelle, dans une première partie, les impacts néfastes sur l'Algérie provoqués par une hausse des températures et fait une rétrospection sur les erreurs commises en Algérie telles que le problème lié au pastoralisme dans les années 1970. Un ouvrage qui donne la mesure des menaces qui guettent le pays et le continent africain si, dans l'urgence, rien n'est entrepris.