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Du plaisir malgré les tracas bureaucratiques
Randonnée à la Base nautique de Zéralda
Publié dans El Watan le 13 - 07 - 2008

La base nautique n'est plus ce qu'elle était. Seuls quelques parasols et des chaises longues sont proposés aux plaisanciers par cet après-midi de jeudi où l'affluence n'est guère importante à Zéralda. « Des pédalos, mais aussi des jet-skis sont proposés aux habitués de l'endroit », rectifie Yamani (El Hadj pour ses intimes). « On propose le parasol à 200 DA et 100 DA de plus pour les deux chaises », relève-t-il.
Et ceux qui viennent avec leurs propres affaires et s'installent ici, bénéficient, semble-t-il, des mêmes avantages qu'el Hadj offre aux « siens ». Yamani et ses associés semblent ne pas trop comprendre la réglementation qui leur fait perdre un gagne-pain. « On s'en tient au contrat signé avec la direction. Mais celle-ci et le nouvel exécutif local n'y tiennent pas compte », tempête-t-il. L'Apc de Zéralda semble décidée, ces dernières années, à reprendre en main ses plages.
« A elle, tout lui revient », gronde el Hadj, pas du tout serein, se tenant droit à l'entrée de la « Base » nautique, barrée par une plaque sur laquelle sont indiqués en grosses lettres les « avantages » offerts aux plaisanciers. A part les quelques tentes aménagées à la hâte, des parasols avec des chaises, rien ne semble distinguer cette plage des autres. Elle n'a de base nautique que le nom, mais les « gérants » y tiennent, en dépit les nouvelles injonctions de l'administration. Yamani qui a envisagé de « faire quelques investissements » doit remiser ses ambitions comme il y a été contraint l'année dernière. « La douche et les toilettes qu'on a aménagées à l'entrée ont été détruites ; pas question pour le moment d'aménager l'endroit. Les estivants n'en profitent pas par la faute des administrateurs », insiste-t-il. Interdiction leur a ainsi été faite de construire une quelconque bicoque. Niet de l'administration. Sauf que les jeunes affirment entretenir toujours l'endroit et assurer aussi sa sécurité. Les plaisanciers viennent de partout, « du Grand-Alger, mais pas seulement ; d'ailleurs, les étrangers qui viennent chez nous s'y plaisent. On ne leur en veut pas s'ils aménagent leurs coins à eux », atteste El Hadj, en disant que ces étrangers repartent dégoûtés par ce qui s'y trouve et lui font remarquer que « l'on ne mérite pas toute cette beauté ».
Ulysse sans Pénélope...
Accompagné de ses amies, Salim vient de Aïn Naâdja et semble s'y plaire aussi. Attablé autour d'une meïda installée là par les chargés du « camp », il relève, sourire aux lèvres, que l'endroit diffère des autres plages de l'ouest de la capitale, « prises d'assaut » par des « beggaras (vachers) sans grâce mais qui claquent du fric à tour de bras. Ils s'offrent tout mais nous on a la tranquillité ici. » Plus loin, Ali nous a apostrophés. Venu de Sidi Moussa avec sa marmaille, il ne repart que le soir, « à 19 heures ». El Hadj est comme Ulysse mais ne semble pas décidé à quitter les berges. Aussi, il n'a pas souvenance de sa Pénélope, mais mène à sa manière une guerre de Troie. Prise en sandwich entre des plages « plutôt cotées », Base nautique (Il y en a plusieurs, laissent entendre les gérants) n'en finit pas de connaître des problèmes. « C'est nous-mêmes qui l'avons arrangée ; il vous suffit de creuser quelques centimètres à peine pour toucher des déblais, la route qui faisait rejoindre la rive au T installé plus loin, était pleine de rochers ; là aussi, c'est nous-mêmes qui avons ramené du sable et l'avons couverte. Que l'on ne vienne pas nous la retirer », lance l'ami d'El Hadj.
De l'emploi, la concession en a créé également, dira El Hadj, tout sourire, en retirant de sa pochette mise en bandoulière des cartes d'identité de jeunes « saisonniers » venus de plusieurs régions du pays. « C'est là la preuve que les règles, on y tient », insiste-t-il. Des saisonniers, on en trouve partout sur les plages ; surveillant et tenant en respect d'éventuels délinquants qui auraient pu gêner les familles. « Personne ne les embête, mais la nuit la plage ne nous appartient pas, d'autres personnes en prennent possession », relève El Hadj en nous montrant du doigt les résidences, « des F2 », longeant sa « parcelle » où la nuit, semble-t-il, « tout est permis ». Même constat sur l'autre Base nautique. D'autres travailleurs de Altour affirment être dans leur droit. Ils ont pris leur retraite, guère paisible pourtant. « Ceux qui occupent les autres plages sont dans l'illégalité mais n'ont jamais été inquiétés. Doit-on payer la ‘‘tchippa'' et avoir ses entrées dans l'administration locale pour travailler en paix », lance Rachid qui affirme avoir travaillé dans son entreprise comme chef d'atelier depuis 1969 et a bénéficié avec ses deux autres collègues de la concession mise à leur disposition depuis 1996. « Nous payons toujours les charges et les taxes qu'on doit. Un contrat a été signé avec la direction. Les gendarmes qui n'en tiennent pas compte nous ont saisi à deux reprises. 20 millions de pertes », affirme-t-il en disant que ses travailleurs fuient toujours à la vue des darkis. Autre mœurs loin des tracas bureaucratiques : de plus en plus d'étrangers s'installent sur cette plage qui ne paie pourtant pas de mine. Un Italien semble s'y plaire. Cela fait plus de 15 ans qu'il a un pied-à-terre à Alger, lui qui travaille dans une société étrangère installée sur les hauteurs de la capitale. « A chaque fois qu'il n'y a pas trop de boulot, je viens ici », marmonne-t-il dans un français hésitant. Sa compagne algérienne s'y plaît aussi. Preuve en est son bronzage. « C'est ici que l'on préfère se retrouver en famille », rit-elle en décochant un regard à son mari napolitain.


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