Omar Mehsas et Abdelkrim Kadi, membres du secrétariat national de l'académie de la société civile, ont procédé, avant-hier, à l'installation du président du bureau provisoire de la wilaya de souk Ahras, en l'occurrence Hacène Laïbi, qui choisira, à son tour, les 13 membres devant représenter l'organisation à l'échelle locale. Un conseil de wilaya, des bureaux communaux et des cellules d'écoute au niveau des quartiers devront compléter ce travail organique entamé à travers les 48 wilayas du pays. Omar Mehsas lancera d'emblée : « L'académie de la société civile est apolitique et n'obéit ni à des directives ni à un milieu partisan. Elle peut, elle-même, contenir les partis et représenter, de ce fait, leur source d'inspiration et non pas le contraire ». Le même orateur parlera, pendant plus d'une demi-heure, de l'incontournable implication de personnes représentatives dans cette entité non gouvernementale et exhortera le public à apporter son concours pour ce nouveau-né. A une question relative à l'éventuel soutien de l'académie au troisième mandat du président, l'animateur de la rencontre dira, embarrassé : « N'oubliez surtout pas que le président Bouteflika était en 2002 le président, à titre honorifique, de l'académie ». Et de préciser, un peu plus tard, que l'organisation peut se prononcer sur certains sujets, quand il s'agit de l'intérêt de la nation. Critiquant, à maintes reprises, « ceux qui évoquent sans répit les principes d'une démocratie » qu'il ne voit appliqués nulle part, Omar Mehsas a répondu, ainsi, à une deuxième question sur la position de l'académie par rapport aux prochaines élections présidentielle : « Nous devrons dire que ce jour-là, nous nous conformerons à l'avis de la majorité, si elle opte pour la reconduction de Bouteflika ».