La société algéro-saoudienne d'investissement a débuté ses activités cette semaine, a indiqué, hier, son directeur général, M. Abdelkrim Bouzred. « Les opérateurs économiques peuvent dès maintenant présenter des projets », a-t-il souligné dans une déclaration à El Watan. L'appel s'adresse aux investisseurs « à la recherche de financement, notamment ceux qui sont en activité et qui veulent faire des extensions », a-t-il noté. « Nous comptons intégrer la place économique pour susciter l'intérêt des sociétés qui accepteraient qu'on participe dans leur capital pour financer leurs projets. Nous pouvons aussi participer dans de nouvelles entreprises », explique encore ce responsable. Ce fonds d'investissement ambitionne donc de promouvoir des projets d'investissement nouveaux à travers la création de sociétés avec des partenaires. Il peut aussi de par son statut d'établissement financier spécialisé accorder des crédits d'investissements et faire des opérations de financement selon la formule de leasing (crédit-bail). Cette société se veut un instrument complémentaire aux banques qui peuvent diriger certains de leurs clients qui n'ont pas obtenu la totalité de leurs besoins en matière de financement, relève M. Bouzred. Aucun secteur ne sera privilégié, ajoute-t-il, tout en précisant que seul le critère de rentabilité, en plus « des règles minimum d'une certaine orthodoxie de gestion », conditionnera l'implication de cette entité dans des projets. La société investira dans des projets situés en Algérie ou en Arabie Saoudite. Les opérateurs des deux pays peuvent y souscrire, à l'exclusion des autres pays. M. Bouzred souligne toutefois que les investisseurs étrangers pourront entrer à long terme dans le capital d'entreprises que la société algéro-saoudienne d'investissement aura créé. Mais, dans un premier temps, « on va sonder le marché. On veut canaliser les capitaux algériens et saoudiens », poursuit-il. La société algéro-saoudienne d'investissement a été créée par l'Algérie et l'Arabie Saoudite le 12 mars dernier. M. Bouzred a insisté sur le fait que cette initiative n'a aucun lien avec ce qu'il a qualifié de « fièvre des fonds souverains ». « L'idée de sa création a été lancée au début des années 1990, mais ce n'est qu'en 2007 qu'elle a commencé à se concrétiser », affirme-t-il à ce propos. Son siège est à Alger. Elle est dotée d'un capital déclaré de huit milliards de dinars, dont un montant de quatre milliards de dinars est souscrit, à parts égales, par les deux Etats actionnaires. Les capitaux mobilisés par l'Algérie proviennent du Trésor public, précise notre interlocuteur. Quant à la part non souscrite du capital (soit 4 milliards de DA), elle est réservée aux personnes physiques et morales, privées ou publiques, des deux pays. Le directeur général de cette société fera savoir que des actions seront menées à la rentrée pour faire connaître cette institution et expliquer ses activités. Cette société a été créée en application de la convention signée le 14 avril 2004 entre les deux départements des finances des deux pays.