Le régime syrien a démenti avoir perpétré un massacre à Treimsa, où les observateurs de l'ONU déployés en Syrie se sont de nouveau rendus dimanche, tandis que les raids meurtriers s'intensifiaient contre les fiefs rebelles. Accusé par l'émissaire international Kofi Annan d'avoir utilisé l'artillerie lourde à Treimsa, sur la base des conclusions des observateurs, Damas a nié tout recours aux hélicoptères ou aux chars dans son opération contre des "terroristes" dans cette localité du centre du pays. L'armée a "utilisé des transports de troupes de type BMB, des armes légères dont des RPG (...) Parler de recours à l'artillerie lourde est totalement infondé", a affirmé Jihad Makdessi, parole-parole des Affaires étrangères. Estimant que M. Annan s'était "précipité" et ne s'était pas "basé sur les faits", il a assuré qu'il n'y avait "pas eu de massacre" à Treimsa et que seuls cinq bâtiments avaient été attaqués. "Ce n'était pas une attaque de l'armée contre des civils, mais des combats entre l'armée régulière et des groupes armés", a-t-il insisté, faisant état d'un total de 39 morts, dont deux civils. Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), bombardements et combats ont fait jeudi à Treimsa plus de 150 morts, dont des dizaines de rebelles. Certains ont été "exécutés sommairement" ou tués en tentant de fuir, et une trentaine de cadavres ont été brûlés. L'opposition syrienne et une partie de la communauté internationale avaient qualifié de "massacre" l'opération de Treimsa. Selon M. Makdessi, "des groupes terroristes ont envahi le village, y ont installé des sièges de commandement et y ont terrorisé et torturé les habitants". De plus, une grande quantité d'armes a été saisie.