Le premier tour de l'élection présidentielle aura lieu comme prévu le 28 juillet au Mali, suivi deux semaines plus tard d'un éventuel second tour "sur toute l'étendue du territoire national", confirme un projet de loi adopté lundi à Bamako. "Le Conseil des ministres a adopté un projet de loi convoquant le collège électoral pour le 28 juillet 2013 pour l'élection du président de la République, sur toute l'étendue du territoire national et les représentations diplomatiques et consulaires du Mali à l'extérieur", précise le texte. Il ajoute que la campagne électorale débutera le 7 juillet pour s'achever le 26 juillet, et que celle pour un éventuel second tour, prévu le 11 août, débutera au lendemain du premier tour et s'achèvera le 9 août. La confirmation de ce scrutin en juillet répond à la demande pressante de la France qui, aux côtés d'autres pays africains, intervient militairement dans le nord du Mali depuis janvier pour traquer les groupes islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont occupé cette région pendant presque toute l'année 2012. Le président français François Hollande avait dit en avril qu'il serait "intraitable" sur la tenue du scrutin en juillet afin que le Mali se dote au plus vite d'un président légitime qui ait l'autorité pour entreprendre les profondes réformes nécessaires à la reconstruction et au développement du pays. L'actuel chef de l'Etat par intérim, Dioncounda Traoré, a été désigné à la suite d'un coup d'Etat militaire qui avait renversé le 22 mars le président élu Amadou Toumani Touré et précipité la chute du nord du Mali aux mains des groupes jihadistes. La validation de cette date, maintes fois avancée mais jamais officiellement confirmée, intervient alors que le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur régional dans la crise malienne, a entamé lundi à Ouagadougou des discussions pour résoudre le problème de Kidal. Cette ville du nord-est du Mali est contrôlée par la rébellion touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) et un autre groupe armé touareg, le Mouvement islamique de l'Azawad (MIA), qui refusent jusqu'à maintenant la présence de l'armée et de l'administration malienne.