Un tribunal du Caire a acquitté dimanche 12 militants politiques, connus pour leurs critiques virulentes du président Mohamed Morsi renversé par l'armée, a-t-on appris de source judiciaire Parmi eux figurent des célèbres militants et blogueurs dont Ahmed Douma, libéré samedi dans l'attente de son procès, Alaa Abdelfattah et Nawara Nagm. Ils devaient répondre d'"incitation à la violence" lors de heurts en mars aux abords du siège des Frères musulmans --dont est issu M. Morsi-- au Caire qui avaient fait 160 blessés, selon le ministère de la Santé. M. Douma avait été condamné en juin à six mois de prison pour insulte au chef de l'Etat après avoir qualifié M. Morsi lors d'une émission télévisée de "criminel et de tueur ayant échappé à la justice". Le militant avait payé une caution pour être libéré en attendant son procès en appel, mais le Parquet avait aussitôt ajouté la charge d'incitation à la violence et l'a gardé en détention. Il a toujours rejeté les accusations portées à son encontre, dénonçant "une campagne organisée pour emprisonner les militants avant le 30 juin", date d'une mobilisation monstre qui a finalement mené à la destitution de M. Morsi. M. Douma est l'un des opposants les plus virulents à M. Morsi et à sa confrérie, qu'il a à plusieurs reprises dénoncée dans les médias.