Alger- Le nombre de jeunes recrutés au sein du groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) a sensiblement diminué durant l'année en cours comme constaté sur la liste des personnes recherchées pour appartenance ou soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté le pays depuis l'année 1992. Les services de sécurité ont enregistré ces derniers mois une nette réduction dans le nombre de jeunes recrutés au sein des groupes terroristes, ce qui reflète le déficit auquel fait face le groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) sous le commandement de son émir Abdelmalek Droukdal (Abou Mosaâb Abdelouadoud) et son incapacité à convaincre les jeunes à rejoindre l'organisation. A noter qu'à Tizi Ouzou, un seul terroriste fait l'objet de recherche par les services de sécurité. Selon un responsable dans le secteur sécuritaire, « les listes des personnes recherchées, qui sont régulièrement réactualisées, ne contiennent pas de nouveaux noms de personnes recherchées qui auraient rejoint les rangs des terroristes. Par contre, il a été procédé à l'élimination des noms de ceux qui ont été soit éliminé soit rendu aux services de sécurité ». Et d'ajouter qu'il n'y a « pas d'informations sur l'existence de nouveaux candidats aux opérations suicide. » les spécialistes du dossier sécuritaire expliquent cela aux succès des opérations militaires, menées par les services de sécurité qui ont tarit les sources de recrutement en plus de l'initiative de Hassan Hattab et l'incapacité des groupes de Droukdal à convaincre les jeunes. L'organisation de Droukdal (Abou Mosaâb Abdelouadoud), le groupe salafiste pour la prédication et le combat a fait allégeance à la nébuleuse El Qaïda en devenant « El Qaïda au Maghreb Islamique » (AQMI) à la fin de l'année 2006, dans le but d'attirer de nombre de recrue au sein de ses rangs après l'adoption de la charte pour la paix et la réconciliation nationale le 29 septembre 2006. L'organisation de Droukdal a ensuite voulu exploiter l'occupation et l'agression américaine contre l'Irak et l'enthousiasme de la jeunesse pour recruter ces derniers sous le couvert de la résistance en Irak avant de les transférer dans des camps pour ensuite en faire des kamikazes, à l'instar de l'adolescent Nabil Belkacemi, surnommé «Abou Mosaâb El Zarkaoui El Assimi» comme « Abou Mosaâb El Zarkaoui », l'émir de l'organisation El Qaïda en Irak. Zoheir, un jeune de Mohamadia à l'est d'Alger, s'est rendu aux services de sécurité il y a 6 mois. Ce dernier avait rejoint les groupes terroristes vers la fin 2006 ensuite il avait été retenu pour partir rejoindre la résistance en Irak après avoir visionné des vidéos des opérations suicide dans ce pays mais il a pu s'enfuir avant de se repentir. Selon des rapports sécuritaires, la vague de recrutements a connue son pic pendant la période de la recrudescence de la violence en Irak vers la fin de l'année 2006 après la pendaison du président Saddam Hussein et début de l'année 2008 où pas moins de 110 terroristes avaient rejoint l'organisation terroriste du GSPC. Mais cet enthousiasme s'est estompé par la suite malgré les tentatives de l'organisation terroriste d'attirer de nouvelles recrues en exploitant les questions arabes et islamiques à l'instar de la question palestinienne, les massacres de Ghaza et ensuite l'affaire du voile en France et la question somalienne.