Alger- L'envoyée spéciale de l'organisation internationale pour la protection des journalistes (Reporters sans frontières), Madame S. Emmanuelle, a été reçue hier au siège du quotidien Ennahar, auquel elle s'est rendue dans le cadre de sa visite dans le pays pour s'enquérir de la situation des journalistes algériens. Le directeur général du quotidien, Monsieur Anis Rahmani a, dans ce contexte, informé son hôte qu'en algérie les autorités politiques on fait un grand pas en termes de liberté d'expression pendant que les éditeurs exploitent les journalistes et les licencient pour des raisons d'intérêts personnels. Par ailleurs, le directeur d'Ennahar, a tenu à préciser que les accusations proférées récemment contre le président de la république Monsieur Abdelaziz Bouteflika ainsi que contre certaines institutions du pays n'on aucun fondement et tendent à déformer l'image du pays et porter atteinte à ce grand espace créé par le président en sa qualité de premier Magistrat du pays, qui a plusieurs fois amnistié les journalistes accusés dans des affaires de diffamation. De son côté, la rédactrice en chef, Madame Souad Azzouz a précisé, tout en étant convaincue que le problème essentiel en Algérie concerne la formation des journalistes. Ces erreurs qui se répercutent sur la qualité du journalisme et mènent les journalistes droit aux tribunaux. Madame Azzouz a précisé, durant l'exposé qu'elle a présenté devant l'envoyée spéciale de Reporters sans frontières, qu'il n'est pas normal que des journalistes soient chassés des institutions aux seins desquelles ils ont passé une grande partie de leurs vies comme on chasse des chiens. Le décès de notre collègue « Madani Chawki » et du photographe « Ahmed Ghazali » porte les empreinte de la Hogra (injustice) envers ceux qui ont donné et se sont sacrifié pour le bien de ces institutions d'information qui, aujourd'hui brassent un argent fou, qui se compte en milliards. Et d'ajouter qu'«il est triste de voir aujourd'hui que les autorités politique soient plus démocratiques et plus ouvertes à la démocratie et à la liberté d'expression que les éditeurs qui prétendent donner des leçons de démocratie ». A noter que l'établissement Ennahar est le seul à distribuer les bénéfices sur ses journalistes. «Ennahar tend à devenir l'alternative de la presse qui fait de l'opposition politique aux institutions du pays, au lieu de jouer leur rôle, celui d'informer».