Affirmant être marginalisé, l'écrivain algérien d'expression arabe et française, Rachid Boudjedra, critique et boycotte la 20e édition du Salon international du livre d'Alger (SILA). Rachid Boudjedra n'a pas animé le débat prévu hier au SILA, « sans même un mot d'excuse », déplorent certains participants au Salon. L'écrivain septuagénaire s'explique dans cet entretien accordé à Ennahar TV et justifie son absence par « la marginalisation voulue » dont il serait victime. L'auteur de l'Escargot entêté pointe du doigt la commission chargée de l'organisation du SILA et trouve que son œuvre mérite plus de considération, notamment à l'occasion de ses cinquante années d'écriture. Outre sa marginalisation et son boycott du Salon, Boudjedra critique la distribution gratuite du Coran par le stand d'Arabie saoudite qui, selon lui, instrumentalise ce livre saint dans un but de manipulation. Pour finir, Rachid Boudjedra juge que la France n'aurait pas dû être « invité d'honneur » de cette édition du SILA, qui coïncide avec le 61e anniversaire du déclenchement de la Révolution.