96 algériens font sont sujets à des dépressions chaque jour à cause des difficultés de la vie quotidienne et de l'instabilité. Accéder aux pavillons de à l'hôpital psychiatrique Frantz Fanon de Blida n'est pas chose facile, vu que chacun est surveillé par quatre infirmiers. Parler aux malade non plus n'est pas chose aisé, hormis pour leur offrir une cigarette ou de l'argent. Vouloir connaître leurs noms ou leurs situations est interdit. Ennahar a usé de tous les subterfuges pour pouvoir accéder aux différents pavillons de l'hôpital psychiatrique Frantz Fanon et parler aux malades ainsi qu'avec quelques infirmiers qui n'étaient pas avars avec nous en matière d'informations. Nous étions surpris d'apprendre des choses incroyables qui n'on pas d'explication, d'autres nous ont laissés stupéfait, ce qui a suscité notre curiosité. La folie n'est pas une maladie des pauvres, comme beaucoup l'imaginent, ni ne touche une couche particulière de la société. C'est une maladie qui affecte aussi des personnalités et des hauts cadres, qui ont été un certain moment victimes de dépression à cause de la pression, du stress et du refoulement. Ils finissent alors dans des asiles de fous. Notre visite à l'hôpital de Blida était pleine de surprises, lorsque nous avons su l'identité de tel ou tel malade. Comme nous avons trouvé des gens de la couche sociale moyenne, nous avons aussi trouvé d'autres qui, naguère menaient la belle vie et occupaient des postes de responsabilité dans les différents appareils de l'état. Des cadres dans de grandes sociétés, des fils de grandes personnalités publiques en plus d'un nombre impressionnant de cadres de la police et de l'armée. Le chauffeur de Chadli péte les plombs, le fils de Larbi Belkheir est passé par là ! Le chauffeur particulier de l'ancien président de la république, Chadli Bendjedid, se trouve dans cet hôpital depuis peu. Ce locataire spécial jouis de privilèges et de très bonnes conditions. Les infirmiers s'occupent de lui et lui procurent tout ce dont il a besoin. Ce dernier a une pension qui lui permet de bien vivre. L'autre locataire n'était autre que le fils du défunt général Larbi Belkheir. Sujet à une dépression, il fut évacué à l'hôpital. Ce dernier ne resta à l'hôpital que quelques jours avant de mettre fin à sa vie. Il s'est suicidé en se pendant avec un drap. Un officier de police : « J'ai fais une dépression, après ma guérison ma femme a refusé mon retour à la maison » Peu de temps après notre arrivée à l'hôpital, nous avons rencontré un vieux qui nous a raconté son histoire. Il nous dit qu'il était officier de police, qu'il avait eu des problèmes et beaucoup de pression. C'était pendant la décennie noire. il a eu une dépression et fut interné dans un asile de fous. C'était son épouse qui l'avait ramené ici lorsqu'elle avait constaté son comportement bizarre. Il conclu qu'il était guéri mais malgré cela, sa femme refuse qu'il retourne à la maison. Le fils d'un ministre, des officiers et autres hauts responsables sur la liste.