Beaucoup de gens se remettent à jeûner à partir du deuxième jour de l'Aïd, et ce, pendant une période de six jours, qu'on appel chez nous « les sabirines », non par conviction mais plutôt par habitude, après le mois sacré du Ramadhan. Certains « sabirines », veulent juste se débarrasser de cette corvée immédiatement après le mois de carême, mais bien que l'intention soit bonne, cette habitude commence à faire perdre le charme de l'Aïd el-Fitr. En rendant visite à des proches, on est surpris de les entendre dire « je jeûne les sabirines ». Que ce soit des jeunes, des hommes, des femmes ou des vieux, tout le monde jeûne les six jours qui suivent l'Aïd, au point où on a souvent honte de manger. Parfois, on se retrouve seul à manger les gâteaux de l'Aïd qui décorent les tables dans tous les foyers algériens. Ils jeûnent les sabirines rien que pour la Chorba et le Bourek Jeûner les six jours de Choual (mois qui suit le Ramadhan) est devenu une habitude. Pour d'autres, c'est devenu une obligation car tous les membres de la famille jeûnent, même les enfants. Certains le font juste pour continuer à déguster les plats qu'ils ont mangés pendant le mois de Ramadhan, comme la Chorba frik ou le bourek. Abdelkrim Ghoul, imam à la mosquée « Errahma », à Draria, dit que le jeûne le deuxième jour de l'Aïd n'est pas illicite, il n'est pas non plus de la sunna (tradition du Prophète QSSSL). Jeûner dès le deuxième jour de l'Aïd peut nous faire tomber dans Erria'e (l'hypocrisie), Erria'e en Islam veut dire se vanter devant les gens en jeûnant ou en priant. Selon l'imam Gjhoul, l'imam Malek déconseille le jeun dès le deuxième jour de l'Aïd afin de ne pas tomber dans le « Ria'e ».